C'est lors d'une conférence de presse qui s'est tenue hier à l'hôtel Chelia où les représentants des différents médias étaient invités par le nouveau staff du festival, que plusieurs points en rapport avec le festival — 26-30 juillet — ont été abordés : son déroulement, ses délais, ses artistes, le budget alloué... Tout semble dire que la nouvelle équipe, à sa tête le nouveau commissaire, M. Youcef Boukhantache, travaillera pour un retour aux sources, dans le sens où le festival, qui s'appellera désormais Festival culturel international de Timgad, va retrouver une certaine dynamique ; une plus grande dimension dans la région redonnera parole au sens propre et figuré à l'artiste locale qui a été d'une manière volontaire ou involontaire, marginalisé ou écarter. Le commissaire du festival avait tenu à rappeler que le festival de Timgad était classé quatrième à l'échelle mondiale, par son aura, sa notoriété et par les noms qui se sont succédé au théâtre antique de Timgad. Quand bien même la durée du festival a été réduite à peine à cinq soirées, sachant qu'auparavant, ce rendez-vous s'étalait sur une douzaine de jours, les organisateurs se disent optimistes quant à la réussite de cette manifestation. Ces derniers comptent impliquer les villes voisines où auront lieu des manifestations culturelles en marge du festival lui-même. La tutelle, en l'occurrence le ministère de la culture et les autorités locales, le wali de Batna, semblent avoir donné leur aval et vont contribuer grandement à la réussite de cette manifestation, qui a connu des hauts et des bas et ce n'est un secret pour personne. Si le programme n'a pas été communiqué, c'est pour pouvoir encore le peaufiner, sachant que de grands noms de l'art et du chant y figurent. de même pour la participation massive de l'artiste local, groupes et chanteurs chaouis qui ont longtemps contesté les programmes des années passées et pour cause, ils n'y figuraient pas. Un élément qui a toujours fait défaut et faux bancs aux mélomanes et amoureux du Festival de Timgad, le transport sera garantie aussi bien par le service public que par le privé en cas de besoin, avait promis le commissaire. Cependant une crainte, légitime de surcroît, plane, quant à la restriction budgétaire, elle semble revenir et ne toucher que le secteur de la culture. À Batna une amère expérience est encore vivace, celle de la réduction aussi bien du budget que de la durée des journées nationales du théâtre amazigh, lors de la dernière édition décembre 2018, quand certains lauréats ont quitté la manifestation, faute de prise en charge. Or, ils étaient primés à la soirée de la clôture. Reculez pour mieux sauter ou juste reculer ? H. TAYAB