Les préparatifs pour une telle rencontre internationale ont déjà commencé, et les contacts avec certains pays, pour servir de chefs de file, entamés. Nommé par le secrétaire général de l'Organisation des Nations unies comme porte-parole honoraire pour l'Année internationale des déserts 2006, le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'environnement, M. Chérif Rahmani, a annoncé hier qu'un sommet mondial pour le développement des déserts sera organisé l'année prochaine. M. Rahmani, qui a animé hier à l'hôtel El-Djazaïr une conférence de presse conjointe avec M. Hamma Arba-Diallo, secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies pour la lutte contre la désertification, a précisé que les préparatifs pour une telle rencontre internationale ont déjà commencé et les contacts avec certains pays, pour servir de chefs de file, entamés. Il a, d'ailleurs, saisi cette occasion avec la presse pour lancer un appel solennel à tous les pays pour qu'ils s'impliquent dans cette initiative, citant notamment au passage l'Italie et la France. À noter, à ce propos, que des institutions, des agences et des organisations internationales, à l'image de la Banque mondiale et du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), ainsi qu'un certain nombre de pays sont impliqués dans cette démarche de renforcer les efforts dans la lutte contre la désertification, qui tend à devenir un phénomène mondial. Il s'agit également de ficeler la charte sur le développement durable des déserts qui sera discutée et ratifiée lors de ce sommet, et dont le contenu a déjà été esquissé par des spécialistes récemment à Dubaï, où a eu lieu une rencontre de la Fondation Déserts du monde. Pour Chérif Rahmani, “le but est d'arriver à faire partager une vision et des réalisations, mais aussi de mettre en place des réseaux nationaux, régionaux et internationaux pour encourager le partenariat dans le domaine du développement durable des régions désertiques du monde”. L'autre action à laquelle sont appelés à souscrire les pays concernés est relative à la mise en place de comités nationaux pour le développement durable des déserts. Selon M. Rahmani, l'Algérie sera la première à donner l'exemple en créant un comité national qui sera composé de personnalités nationales, d'universitaires, de chercheurs, de représentants du mouvement associatif et d'ONG. M. Arba-Diallo s'est déclaré, au nom de l'ONU, reconnaissant envers l'Algérie qui a, la première, proposé de faire de 2006 l'année des déserts et de la lutte contre la désertification. Il a également tenu à relever “la participation singulière” de l'Algérie à la sensibilisation des opinions quant aux dangers de la désertification et dans les actions menées pour dynamiser le développement rural. Le secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies pour la lutte contre la désertification a, d'ailleurs, mis en exergue l'expérience de l'Algérie dans la relance du développement rural et qui, d'après lui, peut servir beaucoup de pays. Concernant la lutte contre l'avancée de la désertification dans le monde, M. Arba-Diallo a estimé que malgré les efforts qui ont été consentis, “le sentiment qui domine aujourd'hui est que le plus dur reste à faire”. Hamid Saïdani