Malgré le semblant de retour à la normale au sein des hôpitaux après la reprise des activités des résidents et la sérénité dans la relation entre les médecins résidents et la tutelle, le secteur de la santé risque de connaître de nouveaux arrêts cycliques à Oran. Et pour cause, il semble que les représailles ont commencé pour les médecins résidents, qui sont confrontés, actuellement, à un bras de fer avec leurs enseignants. Ils dénoncent la politique de chantage dont ils sont victimes de la part des professeurs de service qui encadrent leur formation en résidanat. Ils affirment que ces enseignants hospitalo-universitaires menacent d'exclure certains résidents du programme de formation en résidence de médecine. Il s'agit, en fait, des membres du comité d'Oran du Camra qui ont dirigé la grève qui a paralysé les hôpitaux lorsqu'ils ont décidé de ne plus assurer les gardes, a-t-on expliqué . Sont ciblés, particulièrement, ceux qui ont affirmé, durant la grève, que la garde de nuit est, à la base et conformément à la loi, assurée par le médecin spécialiste et le maître assistant hospitalo-universitaire et non pas par un médecin résident, en cycle de formation. De ce fait, les résidents se disent encore victimes de hogra, d'humiliation et de marginalisation. "On nous menace de refaire l'année, sous prétexte qu'elle a été décrétée année blanche'', dénoncent-ils. "Nous rejetons catégoriquement cette politique d'oppression", disent-ils, ajoutant que "si cette année est déclarée blanche, en guise de sanction contre les grévistes, ce sera pour tous les résidents sans exception''. Notons que les résidents, en grève depuis plus de sept mois, ont décidé, et à la majorité, de geler leur mouvement de contestation et de reprendre le travail le 24 juin dernier. Cela étant, ces médecins avaient aussi insisté sur le fait qu'il s'agit d'un "gel" et non d'un "arrêt définitif" de la grève. Exprimant leurs inquiétudes, les résidents se demandent si la commission pédagogique va maintenir le cursus de formation en résidence de médecine ou l'annuler. Néanmoins, les médecins résidents, tous services confondus, se disent solidaires et favorables à toute décision de la commission, "pour peu qu'elle soit applicable pour tous'', soutiennent-ils. Hadj Hamdouche