L'égypte organise un référendum constitutionnel pour l'élection du président au suffrage universel parmi plusieurs candidats dans une atmosphère tendue par l'appel au boycott de l'opposition et une campagne d'arrestations dans les rangs des Frères musulmans. Plusieurs organisations ont appelé à des démonstrations publiques, aujourd'hui, pour protester contre le référendum. Le mouvement pour le changement Kefaya, à l'origine d'une vaste campagne de protestation déclenchée en décembre 2004, a de nouveau appelé ses sympathisants à manifester à travers le pays. Les partis de l'opposition légale,Wafd (centre), Tagamou (nassérien, marxiste), le Parti nassérien (centre gauche) et Al-Ghad (centre droit), ainsi que la puissante confrérie des Frères musulmans (interdite, mais tolérée), bien que d'accords sur le principe de la réforme, ont rejeté l'amendement proposé. Ils estiment qu'il comporte des conditions très restrictives pour les candidats indépendants. L'opposition a été déboutée lundi par le Conseil d'Etat d'une demande d'annulation ou de report de la consultation qu'elle estimait inconstitutionnelle.