Environ 3 000 postes supérieurs dans le secteur de la santé sont occupés par des personnels qui n'ont pas le bagage universitaire, nous a confié hier, une voix autorisée au département de Mokhtar Hasbellaoui. Il y a ainsi "des cadres de la boîte par ancienneté" sans qualification supérieure ou formation de base, a-t-on appris. En fait, ces fonctions concernent l'encadrement de l'administration locale de la santé à travers les services extérieurs du ministère de la Santé. Alors qu'un nombre non négligeable de cadres universitaires remplissant les critères techniques ou statutaires sont "laissés pour compte" dans des Directions de wilaya de la santé (DSP) ou dans des établissements publics de santé (CHU, EPH, EHS). Face à cette situation qui n'a pas été sans effets sur le fonctionnement des hôpitaux, le ministre de la Santé a, pour remédier à cette situation, donné instruction aux DSP et aux DG des CHU pour "faire des propositions de nomination de cadres remplissant les conditions statutaires requises". D'ailleurs, le Pr Mokhtar Hasbellaoui a haussé le ton lors des regroupements des DSP et des DG des hôpitaux organisés la semaine passée, en insistant sur la promotion des universitaires "oubliés dans leurs structures" pour moderniser et améliorer la gestion administrative des hôpitaux. Ces compétences "négligées", une fois promues, seconderont, dit-on, les directeurs des établissements qui auront à se consacrer à leur mission première qui est de veiller à la production de soins de qualité, "au lieu de gérer l'attribution des marchés d'appoint". H. H.