Résumé : Farida est outrée par les propos de son fiancé. Ce dernier voulait lui faire endosser la responsabilité de son échec. Mehdi rentre chez lui. Il trouve sa mère au salon et engage la conversation avec elle. Elle acquiesce. - Hamdoulillah, Dalila m'a préparé une soupe de poisson, je me suis régalée. -Je suis heureux de te l'entendre dire. Tu n'aimerais pas prendre un fruit ? Je viens de ramener des pommes et des bananes. -Non, mon fils. Que Dieu te garde et te protège. Va plutôt dîner. Tu dois avoir bien faim après une longue journée à la poissonnerie. Il sourit et se relève. -Ne t'en fais pas pour moi, maman, je vais dîner et me reposer. Il se rend dans la cuisine et dépose ses paquets. Dalila devait être dans sa chambre. Il s'approche de la cuisinière et soulève le couvercle de la marmite pour humer les relents d'un ragoût de pommes de terre. Son estomac se met à gargouiller. La journée durant, il n'avait fait que courir. D'abord, il fallait faire le constat de l'accident, puis revenir à la poissonnerie, et ensuite prendre rendez-vous chez le tôlier pour les deux véhicules. Heureusement que ce dernier était un ami, sinon personne d'autre n'aurait consenti à entamer les réparations dans un laps de temps aussi court. -Tu es enfin rentré ? Il redépose le couvercle et se tourne vers sa femme qui se tenait à l'entrée de la cuisine. -Oui, je viens de rentrer comme tu le constates. -Ce n'est pas trop tôt ! -Ça, je le sais. Elle croise les bras et s'approche de lui. -Et cette fois-ci aussi, tu vas trouver un tas d'excuses pour justifier ton retard. -Non, je ne trouve pas d'excuses. Je t'apprends tout bonnement que j'ai eu un accident ce matin, et que le véhicule est chez le tôlier. Cela te va ? Elle fronce les sourcils. -Tu as eu un accident ce matin ? Où ça ? -Au parking situé non loin de la poissonnerie. -Comment ça ? Il lui jette un regard courroucé. -Tu pourrais au moins être plus indulgente en posant des questions plus logiques. Tu ne m'as même pas demandé si je ne suis pas blessé. -Tu ne l'es pas puisque tu es rentré entier. Il soupire. -Dalila. Je suis fatigué et j'ai très faim. Sers le dîner et nous discuterons. La jeune femme le toise un moment, puis s'exécute. Mehdi s'attable et prend une serviette pour s'essuyer les mains. -Tu vois, Dalila, je n'étais pas dans le véhicule lorsque l'accident s'est produit sinon je ne sais pas si j'en serais sorti indemne. -Et où étais-tu ? -À la poissonnerie bien sûr. Je venais de recevoir du poisson frais, des commandes pour certains restaurants du centre-ville. Lorsque je suis revenu au parking pour récupérer la camionnette, je n'ai pu que constater les dégâts. Tout l'avant est amoché. Heureux encore que le pare-brise ne s'était pas cassé. C'était le cas pour l'autre véhicule. (À SUIVRE) Y. H.