Même s'il a tenté de cacher quelques-unes de ses cartes et de laisser la concurrence animer le groupe, l'entraîneur Badou Zaki s'est déjà fixé sur le onze qui débutera le championnat. Du moins sur la manière à jouer de l'équipe. "Si fermer le jeu et neutraliser l'adversaire nous permet de gagner des points, croyez-moi, je ne m'en priverai pas", avait lâché l'entraîneur marocain à son proche entourage au cours du stage en Turquie. Cette philosophie de jeu qui fait la part belle au repli défensif n'a, d'ailleurs, pas tardé à être mise en application dès le troisième match amical face à Eskisehirspor. La défaite, mais plus particulièrement la prestation de l'équipe, suivie sur le net par le public mouloudéen, n'a, du reste, pas tardé à faire réagir certains initiés au vestiaire mouloudéen, lesquels craignent que leur équipe favorite ne plaide pour la défense comme style de jeu. D'autant plus que ce "système" mis en place par le technicien marocain n'a pas vraiment rassuré ceux qui ont assisté aux répliques amicales disputées tout au long de la vingtaine de jours passés de l'autre côté du Bosphore, ceci d'une part. D'autre part, la méforme du milieu de terrain et capitaine Feham Bouazza n'est guère passée inaperçue. Grandement impliqué dans le recrutement, l'ancien meneur de jeu de l'ASMO semblait, en effet, à bout de souffle, à court d'idées et tellement loin du niveau qu'on lui connaissait dans ses années de gloire, à l'ESS et à l'USMA. "Badou Zaki s'en est rapidement aperçu. C'est pour cela qu'il l'a mis sur le banc pour les derniers tests. Pour ne pas le froisser, il a tenté de l'associer à Mansouri dans l'entrejeu. Mais voyant qu'il ne tenait pas le rythme, il a décidé de composer le onze sans lui. Il paraît désormais clair qu'il ne débutera pas le championnat dans la peau du titulaire en numéro 10 et capitaine. En un mot, Feham Bouazza semble carbonisé", confiait, d'ailleurs, à Liberté une voix autorisée. Rachid BELARBI