En marge de la cérémonie de clôture de l'université d'été des cadres du Polisario organisée, hier, à Boumerdès, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes, a déclaré, au sujet de l'éventualité d'un cinquième mandat, que le dernier mot revenait à Bouteflika. "Je suis le secrétaire général du FLN, Bouteflika en est le président, on lui a présenté notre requête de se présenter à la prochaine élection, une demande soutenue par la majorité des partis politiques. Au risque de me répéter, le dernier mot lui revient. Et s'il refuse de se représenter, on appliquera ce qu'il décidera'', a-t-il dit. Une déclaration qui sous-entend qu'à l'heure actuelle, le président de la République n'a pas encore fait part de sa décision de se présenter ou non à l'élection présidentielle de 2019. Djamel Ould Abbes a insisté sur le fait que le FLN, en tant que parti politique, restait à la disposition de son président et qu'il est prêt à appliquer à la lettre ses recommandations, ce qui laisse comprendre que le FLN pourrait soutenir un candidat choisi par Bouteflika, au cas où ce dernier ne briguerait pas un cinquième mandat. Le secrétaire général du FLN a rappelé également qu'une trentaine de partis politiques, dont fait partie le RND qu'il a qualifié d'allié stratégique, soutiennent l'appel lancé par les militants du FLN au Président de présenter sa candidature pour un cinquième mandat, et a fait savoir que plusieurs rencontres sont programmées la semaine prochaine entre lui et d'autres représentants de partis politiques et "d'organisations de la société civile", afin de les rallier à cette cause. "Même s'il en est l'initiateur, le FLN ne détient pas le monopole sur le projet du cinquième mandat. On respecte tous les partis politiques, quoique Bouteflika soit une ligne rouge'', a-t-il déclaré, avant d'ajouter : "Nous ne sommes pas inquiets, dans 3 ou 4 jours, nous présenterons le bilan de ses 20 ans de gouvernance et nous espérons que cette marche continuera.'' NASSIM OUHIB