Les parents que nous avions croisés à travers les rues commerçantes n'ont pas caché leur désappointement. C'est inaccessible, nous souligne ammi Salah, venu de Aïn Kerma pour acheter les fournitures scolaires pour ses trois enfants. Les librairies sont, depuis le début de cette semaine, bondées de parents accompagnés de leurs enfants à l'âge de scolarisation. Si pour les potaches du moyen et du secondaire l'achat des fournitures scolaire interviendra quelques jours après la rentrée, une fois la liste dictée par les profs, pour ceux du primaire, par contre, ils obligent souvent leurs parents à acheter des cahiers qui ne seront pas demandés par la suite par leurs enseignants. En tout état de cause, la ministre de l'Education nationale, par l'intermédiaire de ses services, a déjà arrêté ces listes. Elles sont classées par niveau d'enseignement pour les trois paliers. Bien qu'au secondaire cette liste n'est jamais appliquée par les jeunes potaches qui ne font qu'à leur tête. Ce que l'on sait c'est que Mme Benghebrit, la ministre de l'Education, lors de la réunion qu'elle a présidée avec les associations de parents d'élèves, les directeurs de l'éducation des 48 wilayas, les syndicats, a donné des instructions fermes sur plusieurs sujets brûlants de l'heure, en particulier l'hygiène scolaire dans les établissements scolaires, fournitures scolaires et plusieurs autres sujets canalisant ainsi ses subordonnés. Bref, les rues tarfinoises se caractérisent, depuis hier, par une affluence nombreuse, les parents se bousculent devant les librairies afin d'acquérir le nécessaire : tabliers, cartables, cahiers, livres, etc. Quelques jours auparavant, ils avaient acheté des habits neufs à leurs enfants pour fêter l'Aïd qui sont conservés pour la rentrée scolaire. Les parents que nous avions croisés, hier, à travers les rues commerçantes et grouillantes de monde n'ont pas caché leur désappointement. "C'est très cher", nous souligne ammi Salah venu de Aïn Kerma pour acheter les fournitures scolaires pour ses 3 enfants du primaire et du collège. Un autre ajoutera : "C'est une aubaine pour les libraires pour multiplier leurs bénéfices, les articles sont majorés à 50% au moins. Les fournitures scolaires coûtent les yeux de la tête sans compter la cherté des livres", nous lance Salim qui accompagnait sa fillette pour lui choisir un cartable et un tablier. "Les prix sur les étals qui occupent les trottoirs sont aussi brûlants que chez les libraires payant les impôts, leur qualité laisse à désirer", nous conseille Lotfi G., un cadre. Plusieurs agglomérations, surtout El-Kala, El-Tarf, Ben M'hidi sont devenues depuis quelques jours des villes où se font les différentes formes de commercialisation. Tout le monde cherche à faire des affaires dans l'achat du cartable, du tablier, etc. Ces derniers se vendent entre 1500 et 3000 DA la pièce. À El-Tarf, les prix laissent souvent les clients pantois enflammant les poches des clients surtout ceux qui ont plus de deux gosses à scolariser. Tahar BOUDJEMAA