Dans un cri de détresse mesuré mais tellement significatif de l'actuel nivellement par le bas des valeurs dans le football national, l'ancien gardien de but et entraîneur du Mouloudia d'Oran, reconverti depuis dans le bénévolat associatif, révèle avoir été menacé de représailles physiques par Belhadj Ahmed en réponse à des critiques qu'il aurait émises sur l'actuelle gestion du club d'El-Hamri. "Je n'ai pas l'habitude de me plaindre, mais là, ça devient grave ! Figurez-vous que j'ai été menacé de mort par le président du Mouloudia, le dénommé Baba. Il m'a envoyé quelqu'un me dire qu'il allait me scier les jambes ! Ce sont des menaces de mort ! Mais il n'en est pas à sa première. Auparavant, il avait menacé mon ancien coéquipier Arezki Lebbah. J'ignore pourquoi il s'en prend aux anciens ! Si nos regrettés aînés Fréha Abdelkader et Houari Beddiar ont été rappelés à Dieu, il reste encore énormément de valeureux anciens pour porter le flambeau et lui montrer que les enfants de ce prestigieux club qu'est le Mouloudia d'Oran seront toujours là à dénoncer la dénaturalisation de leur patrimoine commun qu'est le MCO'' tancera Nacer Benchiha, non sans adresser une nouvelle pique au président du MCO. "Que les gens ne se trompent pas de héros. Celui qui fait marcher le Mouloudia est le wali d'Oran. C'est lui qui offre d'importantes subventions financières, qui rajoute des rallonges, qui garantit le bon déroulement des stages à l'étranger. Même le siège du centre-ville sis rue Larbi-Ben M'hidi qui nous servait même de lieu de restauration à notre époque, c'est lui qui l'a récupéré. Si certaines personnes s'auto-attribuent cet acte, grand bien leur fasse ! Mais la vérité qu'on ne peut occulter est que c'est l'actuel wali, Mouloud Cherifi, qui est à l'origine de tout cela. On peut même affirmer sans aucun risque de nous tromper que c'est grâce à ses efforts que le Mouloudia d'Oran est actuellement en bonne santé financière et jouit du respect des autorités de la ville'' affirmera notre interlocuteur, bien décidé à ne pas étouffer l'affaire. "Il n'est pas question de me taire. Oran, c'est ma ville ! Et le MCO, c'est mon club. C'est à nous les anciens de guider la nouvelle génération et de veiller à ce que les valeurs de notre club ne soient pas dénaturées par des gens qui n'ont rien à voir avec le sport en général et le football en particulier'' assènera-t-il de nouveau. Rachid BELARBI