Comme à l'accoutumée, les chutes de pluie qui se sont abattues au cours de la semaine sur les différents quartiers et régions de Jijel ont provoqué des inondations de plusieurs axes routiers, rendant la circulation presque impossible. Quelques heures de précipitations ont suffi pour transformer le quotidien des citoyens en un véritable cauchemar. Le scénario des avaloirs bouchés fait désormais partie intégrante de la vie des habitants qui ont tiré la sonnette d'alarme à maintes reprises. Au chef-lieu de wilaya ou dans d'autres agglomérations, c'est la même situation qui se présente chaque saison hivernale rendant les déplacements quasi impossibles. Le boulevard de la brise de mer en allant vers l'hôtel Kotama est souvent paralysé par les pluies diluviennes au point où même les habitants n'ont pas pu franchir le seuil de leurs portes. Vers l'ouest, la cité Rabta a été submergée par les eaux en furie qui se sont accumulées sur le principal axe routier qui mène vers le front de mer de Beaumarché et le reste de la ville. D'ailleurs les habitants, qui en avaient marre des désagréments causés chaque hiver, n'ont pas trouvé d'autres moyens pour exprimer leur ras-le-bol, en fermant la route, avant d'être chassés par l'orage. Dès que la pluie s'annonce, les automobilistes évitent d'emprunter la route de Rabta de peur d'être pris au piège par les inondations, comme cela s'est déjà produit par le passé. La situation est encore plus critique dans les communes rurales. Certains chemins communaux ne possèdent même pas d'avaloirs, ce qui crée un tableau désolant dès les premières gouttelettes de pluie. La route qui relie la localité de Tassouste dans la commune Emir-Abdelkader, à la localité d'Achouat dans la commune de Taher nécessite justement un traitement d'urgence. En l'absence d'avaloirs, une gigantesque mare d'eau se forme systématiquement transformant cet axe en une véritable cuvette géante. Du côté de la localité de Tamilla, les glissements de terrain et les torrents de boue ont engendré un blocage total de la route reliant cette localité à celle de Tassouste. Le même constat a été fait dans la commune d'El-Ancer qui a eu le coup de grâce lors de ses précipitations. Les établissements scolaires, les gares routières et les structures sanitaires n'ont pas été épargnés. L'EPH de Taher a d'ailleurs été complètement inondé à tel point que même les secouristes n'ont pas trouvé le moyen d'y accéder. Une vidéo a d'ailleurs été postée sur les réseaux sociaux, montrant un individu âgé d'une quarantaine d'années en train de nager à plat ventre dans la cour complètement inondée de l'hôpital Medjdoub-Saïd de Taher sous le regard des fonctionnaires et des citoyens. RAYAN MOUSSAOUI