Tout en dénonçant une série de malversations au sein de la commune, ils réclament l'ouverture d'une enquête. Le dossier du foncier n'a pas livré tous ses secrets, il se dévoile parcelle après une autre. C'est du moins le message que semble vouloir délivrer les auteurs de la conférence de presse tenue hier à Draria. Ces derniers ont exposé les faits, documents à l'appui. Ils parlent de malversations de plusieurs types, à savoir détournement de lots de terrain et de logements sans parler de la mauvaise gestion des affaires de la cité. Selon leurs déclarations, ces malversations remontent au temps où M. H. était DEC de Saoula (1994-1997). À cette période, un lotissement a été dégagé au profit de la commune de Saoula avec des zones d'équipement et des espaces verts. Or, ces espaces ont été morcelés pour constituer eux-mêmes des lots qui ont été “attribués illégalement”. Le lotissement de Adda (Saoula) en est l'exemple type, et les terrains ont été attribués dans leur majorité à des bénéficiaires qui n'habitent pas dans la commune. “Lorsqu'ils ont fini par dilapider les biens de la commune, ils sont passés à l'étape supérieure en s'attaquant à d'autres superficies qu'ils ont bien voulu appeler des extensions”, ont-ils déclaré accusant tous ceux qui ont contribué à ses malversations. Qui visent-ils ? Les maires qui se sont succédé, leurs collègues, le reste des élus ? Ou encore d'autres instances ? Les animateurs de la conférence de presse préfèrent exposer les faits et réclament l'ouverture d'une enquête qui déterminera de façon claire les responsabilités, les délits et les coupables. C'est justement ce qu'il faut élucider par rapport au terrain communal de 37 720 m2 et de l'extension de Ouled Belhadj. Ce dernier a tout d'abord été partagé de telle manière à ne pas tenir compte de l'espace réservé à la voirie. Il est question ensuite d'une extension comme si la commune n'a pas épuisé le terrain dans sa totalité, ce qui est complètement faux comme le prouvent des documents remis, hier, lors de la conférence de presse. Ces espaces ont été “grattés” sur la forêt. Pis, les documents attestent qu'une seule et même personne résidant à El-Madania à bénéficié de deux lots de terrain dans la même journée. Le premier porte le n°142 d'une superficie de 180 m2 et le second de la même superficie porte le n°141. Le hasard fait que le nom de Djenki Rabah, l'ex-P/APC de Bir Khadem, qui a défrayé la chronique, (écroué il y a quelques années) se retrouve mêlé d'une certaine manière à l'affaire. Un document atteste qu'il a bénéficié d'un lot de terrain. Le même topo est reproduit à Saïd Hadjar (toujours à Saoula), en l'occurrence le morcellement d'un bien de l'Etat avec faux et usage de faux. Ce terrain compte, dans la régularité, 96 lotissements ; or il existe des attributions qui portent le n°113 à titre d'exemple. En définitive, 24 lots supplémentaires ont été sortis de nulle part. Les animateurs de la conférence de presse sont, en fait, un élu (qui siège actuellement) et un autre qui a démissionné et tous deux issus de la liste des indépendants. Ils rappellent que durant ce mandant (2002-2007), il y a eu déjà le retrait de confiance comme voté par les élus pour ce qui est de Belhadj, l'ex-P/APC. Curieusement, l'administration n'a tranché qu'une année plus tard lorsqu'il y a eu aussi changement à la tête de la wilaya d'Alger. Est-ce là une décision bien étudiée, un laxisme de la part de l'administration ou un simple fait du hasard ? Quoiqu'il en soit, Belhadj continue la course seul pendant plus d'une année et durant ce temps, il refuse de signer les permis de construire sur les sites d'extension. La démission d'un élu (de la liste des indépendants) qui présidait la commission urbanisme devait à elle seule constituer un indice du malaise qui régnait… Le nouveau P/APC, en l'occurrence Allel Bouazabia, n'a pas pris en compte ce qui était réclamé à son pédécesseur, mais s'est empressé cependant de délivrer les permis de construire qui étaient bloqués. Etrange ! Les animateurs de la rencontre s'interrogent, par ailleurs, sur le sort de 35 logements dont ils ne retrouvent aucune trace. Ces derniers ont été réalisés par l'APC d'Alger qui a bénéficié d'une assiette de terrain à Saoula pour réaliser des logements au profit de ses concitoyens. Les termes de la convention qui lient les deux communes stipulent que la commune “hôte” bénéficie d'un quota. Il est question de mauvaise gestion. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions. Nabila Saïdoun