Afin d'exiger la libération "immédiate et inconditionnelle" de tous les détenus d'opinion, tout en plaidant pour la création d'un forum des libertés, les membres du comité pour la libération du jeune blogueur Merzoug Touati, incarcéré depuis près de deux ans, appellent l'ensemble des acteurs sociopolitiques et des citoyens à prendre part à la "marche des libertés", prévue pour le 20 novembre prochain à Béjaïa. Le coup d'envoi aura lieu à 11h, à l'entrée principale du campus de Targa Ouzemour, pour se terminer devant la Place de la liberté d'expression Saïd-Mekbel, où se tiendra un sit-in. Cette action a été prise à l'issue d'une réunion tenue, avant-hier à Béjaïa, et à laquelle ont pris part, outre les animateurs du comité citoyen de la ville de Yemma Gouraya, plusieurs militants des droits de l'Homme et représentants de la société civile d'autres wilayas, notamment Tizi Ouzou, Bouira, Batna, Sétif, Boumerdès et Borj Bou-Arréridj. Bien que le seul point inscrit à l'ordre du jour de cette rencontre ait porté sur la préparation de "la marche des libertés", l'assistance a pu tout de même passer en revue certaines questions qui ont marqué ces derniers jours l'actualité politique du pays, notamment celles ayant trait à la remise en cause, par les tenants du pouvoir en place, des acquis arrachés au prix d'un lourd tribut, lors des douloureux événements d'Octobre 1988. "C'est grâce aux sacrifices des jeunes tombés lors de la révolte populaire d'Octobre 1988, dont on vient de commémorer le 30e anniversaire, que nous nous sommes réunis aujourd'hui, ici. Nous sommes là pour défendre justement l'un des acquis démocratiques de la même révolte, celui de la liberté d'expression", a tenu à souligner l'un des membres du comité pour la libération de Merzoug Touati. À noter que la rencontre de samedi dernier s'est tenue sous la présidence d'honneur de Mme Touati, mère du détenu Merzoug, et en présence de son oncle et de son frère cadet. Kamel Ouhnia