Amar Saïdani, le président de l'APN, a voulu afficher un visage serein, ce jeudi matin, lors d'un point de presse tenu à l'issue d'une rencontre régionale des élus FLN (Oran, Sidi Bel-Abbès, Aïn Témouchent, Tlemcen, Adrar, Tindouf) de l'ouest qui s'est tenue à la salle El-Feth d'Oran. En effet, l'orateur ne manquera pas de répéter à plusieurs reprises que le “FLN se porte bien en dépit des campagnes menées contre lui… les scénarios catastrophiques que l'on nous présidait pour le VIIIe congrès se sont avérés faux…” “Ce signe “de bonne santé” devrait se traduire, pour le président de l'APN, par une victoire du FLN lors des prochaines échéances électorales, notamment, en Kabylie”, promet l'intervenant. “nous avons pris la décision de retirer nos élus de Kabylie, et cela pour aider à l'apaisement de la situation sur place et parce que le gouvernement a pris des engagements dans ce sens… Ce n'est donc pas une sanction contre nos élus ; d'ailleurs lors des élections anticipées, je suis convaincu que le FLN sortira en tête en Kabylie…” Et d'ajouter plus loin : “si l'un de nos élus refuse de suivre la décision de retrait, il ne sera plus militant du FLN !” Après la crise interne du FLN, l'orateur annonce un recentrage et une remobilisation des activités de la direction vers les élus locaux du parti, qui lors de cette rencontre ont exposé les problèmes qu'ils rencontrent et fait part de leur exigence de voir leur parti s'engager à leur côté, et leur assurer une “protection”, notamment, contre les “abus de l'administration et les campagnes dites contre la corruption qui visent les élus locaux”. Amar Saïdani réagira longuement à ce problème en expliquant que “par protection, il ne s'agit pas de défendre ceux qui ont volé, mais de permettre aux élus de jouir de leurs prérogatives et qu'ils aient la possibilité d'appliquer le programme du président pour lequel ils ont été élus...” et cela, grâce aux codes communal et de wilaya qui seront amendés, mais surtout respectés par l'administration, laissera-t-il entendre. L'intervenant expliquera alors, dans ce sens, que pour “la construction d'un état de droit, la bonne gouvernance ne peut se faire qu'avec une justice indépendante des élus qui jouissent de leurs prérogatives”. Interrogé justement sur l'indépendance de la justice et l'emprisonnement des journalistes, Amar Saïdani dira : “un journaliste en prison c'est une catastrophe !” Quant à la division du FLN au niveau d'Oran et à la bataille autour de la mainmise sur la mouhafada, l'orateur sera on ne peut plus clair : “Bouhara est venu pour sensibiliser toutes les parties et préparer les élections qui se tiendront au niveau de la base et des kasmas…” Puis sur un ton menaçant : “ensuite, il n'y aura plus de division, de conflit. Il y aura un seul parti, une seule direction locale.” Ainsi, après avoir réglé sa crise interne et ses problèmes de structure, la direction du FLN veut reprendre les choses en main au niveau de sa base et de ses élus locaux. F. Boumediene