Dans un point de presse animé hier par des délégués et parents de détenus de la commune de Tizi Ouzou, la sonnette d'alarme a été tirée vu l'état de santé des détenus grévistes de la faim qui ne cesse de se détériorer d'heure en heure. Le frère de Bélaïd Abrika, Moumouh, a rappelé l'agression qui a nécessité un transfert urgent de son frère au CHU de Tizi Ouzou et qui a aggravé son état de santé qui avait déjà subi un coup lors de la mise en cachot pendant cinq jours des six grévistes de la faim. Les mères des détenus, des parents de martyrs du printemps noir ainsi que des délégués ou simples citoyens seraient prêts à entamer à leur tour une grève de la faim illimitée, soutiennent les conférenciers qui ont encore réitéré leur appel aux grévistes de la faim pour qu'ils cessent leur action. À l'échelle internationale, alors que la pétition pour la libération des détenus s'allonge de jour en jour, des actions sont annoncées. Samedi prochain, deux rassemblements sont prévus, l'un à 14h30 à la place du Capitole à Toulouse, l'autre à 11h devant le consulat général d'Algérie à la rue Solférino, à Lille, en solidarité avec les détenus du mouvement citoyen, alors que dimanche, un autre rassemblement se tiendra à la place Saint-Augustin, à Paris. Le Comité de soutien aux grévistes de la faim de Kabylie au Canada répondra à l'appel. “Nous, Algériens, devons aussi réagir massivement en laissant de côté nos divisions secondaires et en prenant nos responsabilités. Démocrates français ou immigrés doivent être à nos côtés. Il faut briser le silence qui pèse dans les médias français sur la répression scandaleuse que subit le mouvement populaire et citoyen de Kabylie. Personne ne pourra dire : je ne savais pas”, lit-on dans un appel de solidarité d'un collectif d'associations à Toulouse. K. S.