Halima lève les yeux au ciel et fustige sa fille : -Voyons Sabrina, qu'est-ce qui pourrait te déranger dans ce mariage ? -Rien maman. Euh… Je... Je te présente mes meilleurs vœux de bonheur… -Hum… Avec cet air courroucé que tu affiches, je doute fort que tes vœux soient sincères… -Je... Je t'assure que c'est le cas. Cet homme te plaît, et tu es encore jeune pour penser à refaire ta vie. -Pourquoi donc t'obstines-tu à faire cette tête depuis qu'il s'est présenté pour demander officiellement ma main ? -Non... Je… Je… Oh ! Maman… Je ne sais quoi te dire ! -Dis ce que tu penses, et libère-moi de tes sarcasmes… Riad ne te plaît pas, hein ? C'est ça ? Sabrina hausse les épaules : -Moi, je ne suis qu'une étrangère dans ce jeu… Si cet homme te plaît maman, ne prends pas en compte mon opinion… -Comment cela ? Si j'épouse Riad, il deviendra ton beau-père, et vivra sous le même toit que nous. Tu devrais te montrer plus indulgente dans tes jugements ma fille… -C'est bon maman… Fais ce qui te plaît… Halima met ses mains sur ses hanches : -Tu veux me rendre folle ou quoi ? Sabrina recule jusqu'à la porte du salon : -C'est plutôt moi qui deviens folle maman. En fait, je devrais plutôt penser à mes études qu'à autre chose. Pourquoi devrais-je me mêler d'une affaire qui ne me regarde pas ? Tu veux refaire ta vie ? C'est ton droit le plus absolu. Oublie donc ce que je t'avais dit et donne ta réponse à ton fiancé. Halima se met à rire : -Fiancé… Cela fait plutôt rêver… Certes, je n'ai plus l'âge de rêver, mais je me sens renaître tout de même… Elle passe une main sur son front : -Sabrina…Tu es une bonne fille… Je n'ai jamais eu à me plaindre de toi… Cependant, il y a des moments où tu me fais sortir de mes gonds…Alors je ne reconnais plus la fille que j'ai mise au monde et que j'ai élevée. -Je suis désolée, si je te cause de temps à autre quelques soucis, maman. Je… Je voulais juste te mettre en garde. -Me mettre en garde ? (À SUIVRE) Y. H.