En attribuant une licence au nouvel entraîneur du DRBT, Liamine Bougherara, qui avait, en effet, coaché l'équipe samedi face au CSC, la direction technique nationale, que préside par intérim Ameur, a violé une résolution du bureau fédéral qui, lors de sa réunion ordinaire tenue le 11 juin 2018, avait limité, dans le souci de mettre un terme à la valse des entraîneurs que connaissent les championnats nationaux, deux licences par club et par entraîneur pour chaque saison. En clair, chaque club professionnel de L1 et de L2 n'ouvre droit qu'à deux licences d'entraîneurs par saison. Mieux encore, l'enregistrement s'effectuera seulement pendant la période du mercato. Une disposition inscrite d'ailleurs noir sur blanc dans les dispositions réglementaires relatives aux compétitions de football professionnel saison 2018/2019, publiées en début de saison par la FAF. En effet, l'article 25 stipule que "les clubs professionnels auront droit à deux licences par saison pour l'engagement des entraîneurs seniors (entraîneur principal, entraîneur adjoint et entraîneur des gardiens)". Autrement dit, si un club décide de mettre un terme aux fonctions de son entraîneur après la clôture du mercato, il va se retrouver sans entraîneur en chef, conformément à la nouvelle disposition prise par la DTN lorsque Rabah Saâdane présidait cette direction. "Les clubs professionnels auront droit à deux licences par saison pour l'engagement d'un entraîneur seniors", indiquait alors la DTN dans un communiqué publié sur le site de la FAF. Malheureusement, cette disposition a été bafouée par l'actuelle DTN, puisque le DRBT avait déjà consommé ses deux licences, la première avec le Tunisien Hamadi Daou, qui avait été limogé après quatre journées du championnat ; Kamel Bouhelal lui succède et obtient lui aussi la seconde licence autorisée par la DTN au DRBT, et cet entraîneur quitte à son tour le Difaa après 4 journées de championnat. Le DRBT a donc bel et bien consommé ses deux licences. On ignore toujours par quel miracle la DTN a octroyé une 3e licence à ce club, alors que les résolutions du BF sont claires et sans équivoque à ce sujet. Il y a quelques jours, le président du DRBT avait lancé un appel dans la presse à la FAF, l'interpellant sur cette mesure de deux licences en affirmant que son club risque de terminer la saison sans entraîneur et, du coup, il réclame la révision de cette résolution. "Il n'est pas normal qu'on reste sans entraîneur ! Quel est mon tort dans cette histoire ? Ce n'est pas moi qui ai limogé Bouhellal, c'est lui qui a décidé de partir. En principe, cette mesure de deux licences ne touche pas mon club, du moment que ce n'est pas nous qui avons limogé Bouhellal. Je réclame à la FAF de revoir et d'étudier notre cas pour faire jurisprudence", avait exigé Rabah Graiche. Est-ce à dire que la FAF a répondu à son appel pressant ? Difficile de le croire. Notons que la DTN avait exigé, pour driver les équipes professionnelles, des membres du staff technique l'UEFA/AFC Pro pour les entraîneurs en chef, CAF A 3e degré pour les entraîneurs adjoints, et le diplôme fédéral pour les entraîneurs des gardiens de but. Une commission de validation des prérequis des entraîneurs est créée pour valider justement les entraîneurs engagés par les clubs à la DTN et sera chargée de valider les diplômes des entraîneurs retenus par les clubs professionnels. Force est de constater qu'aujourd'hui les règlements sont bafoués au vu et au su de tout le monde. RACHID ABBAD