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Cœurs brisés
Publié dans Liberté le 13 - 06 - 2005

RESUME : Hamid est sous le choc en voyant sa mère une jambe dans le plâtre. Celle-ci en profite pour pleurer et se plaindre de sa femme. Nawel, de son côté, tente de se défendre en avançant que Farida se joue d'eux. Furieux, il la gifle. Elle perd connaissance. Hamid demande à son père d'aller chercher un médecin. Mais sa mère refuse…
Hamid ne veut pas discuter plus longtemps avec sa mère. Sans perdre une seconde, il va chercher le médecin du quartier. Ce dernier le reconnaît et demande des nouvelles de sa femme.
- Elle n'est pas bien, avoue Hamid. On s'est querellés…
- Je vous avais dit qu'elle avait besoin de calme…
Lorsqu'ils arrivent à la maison, Hamid remarque que sa famille est silencieuse.
Sa grand-mère Taklit tient compagnie à Nawel. Elle est revenue à elle. Ses yeux sont vides d'expression.
- Bonsoir… qu'est-ce qui ne va pas cette fois ? demande le médecin, doucement, alors qu'elle se met à gémir en portant la main à la tête. Vous avez mal ?
- Oui… aux bras… aux épaules, énumère-t-elle. Et même au dos…
Il lui demande de se détendre et quand il commence à l'examiner, des marques rouges lui sautent aux yeux. Il est évident qu'elle a été battue.
- Pourquoi ne pas m'avoir dit que vous l'aviez battue ? demande le médecin à Hamid.
Hamid, qui se tient près de sa grand-mère dans le coin de la pièce, secoue la tête. Il s'approche et répond.
- Ce n'était qu'une gifle…
- Comment ? Et ces marques ? l'interroge le médecin. Vous étiez si furieux que tous les coups que vous lui avez donnés se résument à une gifle… Il y a d'autres manières pour exprimer sa colère… Pourquoi ne pas discuter calmement ? Peut-être que je me mêle de ce qui ne me regarde pas mais je ne peux pas me taire, vous l'avez frappée avec violence… Vous n'auriez pas dû…
Hamid ne comprend pas. Il s'approche du pied du lit et voit les marques dont lui parle le médecin, il n'en croit pas ses yeux.
- Mais qui t'a fait ça ? lui demande-t-il.
- C'est ton père, répond Taklit. Il l'a frappée à mort… Si je n'avais pas été là, je crois qu'il ne se serait jamais arrêté…
- Pourquoi ?
- Ta mère venait de glisser et n'a cessé de gémir qu'après qu'il ait tabassé ta femme, lui dit-elle. Pauvre
petite…
- Ils me l'ont caché… Il n'a pas le droit quoi qu'elle ait pu faire, elle ne mérite pas d'être tabassée, s'écrie Hamid. J'étais si furieux tout à l'heure, j'aurais dû remarquer qu'elle n'allait pas bien et qu'il y avait autre chose derrière.
Le médecin a fini d'examiner Nawel et commence à rédiger une ordonnance. Il demande à parler à Hamid hors de la chambre.
- Si elle se plaint de douleurs à la tête, il faudra l'emmener passer une radio. Je vous laisse une lettre, je vous recommande à un ami. Je voudrais être mis au courant s'il y a quoi que ce soit.
Hamid le lui promet. Après le départ du médecin, il va au salon où sa famille est réunie autour de sa mère. Son père regarde la télé et il ne se tourne pas quand Hamid s'adresse
à lui.
- Je vous interdis de toucher à Nawel, même verbalement. Pourquoi ne pas m'avoir dit que vous l'aviez "punie"?
- C'est tout à fait normal, répond Farida. Après ce qu'elle a osé me faire, elle mérite d'être renvoyée !
- Je me passerais de tes conseils, réplique-t-il. Je me rends compte qu'elle n'avait pas tort, tu es insupportable…
- Ne parle plus sur ce ton à ta mère, crie Boualem en se levant d'un bond. Tu es indigne d'être son fils. A cause d'elle, elle a une fracture…
- A cause de toi, Nawel souffre. Même si vous ne l'aimez pas, dit Hamid en reculant, refusant de se battre avec lui, respectez l'être humain car, ce soir, elle aurait pu mourir…
- Tu te soucies pour rien, glisse sa mère. Elle est plus forte qu'elle ne te le montre…
- Ce n'est pas une raison pour la tabasser, insiste Hamid. La prochaine fois que vous voulez quelque chose, adressez-vous à moi. Ne la touchez plus.
Sur ce, il retourne à sa chambre et demande à sa grand-mère de les laisser. Il a envie d'être seul avec Nawel…
(À suivre)
A. K.
[email protected]


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