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Le candidat qui "n'envisage pas la défaite"
Il se dit partant pour "remporter l'élection présidentielle"
Publié dans Liberté le 28 - 01 - 2019

Serait-il le candidat de l'Armée ou tout simplement un "lièvre" choisi par le système pour crédibiliser cette échéance et pallier l'absence de sérieux candidats concurrents à celui du régime ? Ni l'un ni l'autre, répond-il.
Inconnu au bataillon — politique — avant l'annonce, il y a quelques jours, de sa candidature à l'élection présidentielle du 18 avril prochain, le général-major à retraite, Ali Ghediri, semble croire fortement en sa bonne étoile. Il s'affiche même un peu trop confiant, pense-t-on. "Je suis là pour vaincre. Je pars pour gagner cette élection. Rien ne m'arrêtera. Qu'il neige, qu'il pleuve ou qu'il vente, je vais aller à cette élection", a déclaré l'ancien militaire, hier, au Forum de Liberté en présence de plusieurs de ses soutiens dont de hauts gradés de l'armée à la retraite et des représentants de la société civile. Il fait fi de tous les obstacles qui pourraient surgir sur son chemin vers El-Mouradia, y compris la candidature éventuelle du président Abdelaziz Bouteflika, laquelle semble pourtant en mesure de dissuader des poids lourds de la scène politique tels qu'Ali Benflis ou encore Louisa Hanoune. "La candidature de Bouteflika ne m'intéresse pas et elle ne me gêne pas, non plus. Dans les écoles, on ne m'a pas appris à échafauder ma stratégie sur la base de celle de mes adversaires, même si je dois en tenir compte. S'il (Bouteflika) décide de se porter candidat, Allah issahel aâlih (que Dieu lui facilite les choses). Il ne sera alors que candidat et je l'affronterai en tant que citoyen, fermement !" s'engage d'ores et déjà ce candidat-surprise. Le risque de voir se reproduire la fraude électorale qui a émaillé l'ensemble des scrutins précédents ne semble pas lui faire peur, outre mesure. Pour lui, la fraude est même loin d'être une fatalité. S'il y a eu fraude jusque-là, a laissé entendre l'ex-DRH du MDN, c'est parce que "l'élite" était restée passive, voire absente. "S'il y a eu fraude, c'est parce que nous sommes restés passifs, nous avons été absents", a-t-il martelé, précisant que le "nous" désigne l'élite. "L'élite était absente. Voilà qui a ouvert la voie à des opportunistes qui ont pu se mettre en avant. Ils sont arrivés même à nous humilier comme citoyens. Ils utilisent nos voix et nous, nous les applaudissons", a encore dénoncé l'ancien haut gradé de l'ANP, appelant, au passage, le peuple à prendre conscience de son devoir de défendre son droit de choisir. "Nous n'avons plus le droit de nous taire face au phénomène de la fraude qui a ravagé le pays. Si vous attendez du pouvoir qu'il ne fasse pas dans la fraude, vous allez le mettre au chômage, parce que c'est tout ce qu'il sait faire", a-t-il dit, un brin ironique.
"Je défie le système"
Sur sa lancée, M. Ghediri qui ne se réclame d'aucune chapelle, ni d'un quelconque courant politique, n'hésite pas à défier le système en entier. "Je suis déterminé à en finir avec tout ce que le système en place avait permis comme pratiques. Car il ne s'agit pas seulement d'opérer un changement, mais de réussir une rupture. Oui, je défie le système. Il ne me fait pas peur. Ou c'est moi, ou c'est lui !" a-t-il juré, tranchant. Pour illustrer son engagement "à fond la caisse", l'enfant d'Ouenza n'hésite pas à mettre en avant le dicton chaoui : "Taghenent ou lakhsara" (jusqu'au bout quitte à y laisser des plumes !). "Au sein de l'Armée, il existe des gens qui savent manier les armes. C'est leur métier. Mais, il y a énormément de gens qui savent aussi faire bon usage de la plume. Maintenant, je le fais parce que je suis en dehors de l'institution. J'aurais été encore à l'intérieur, vous ne m'auriez jamais lu. Nous savons parler, nous autres militaires", a-t-il répondu à ceux qui doutent de sa capacité de se convertir du statut de militaire à celui de (candidat) "démocrate". Il souligne que l'Armée "n'est pas réservée à une classe précise". Pour étayer ses propos, il n'a pas manqué de mettre en avant l'exemple des militaires auxquels reviendrait le mérite d'instaurer la démocratie sous d'autres cieux, à l'exemple de la Turquie.
D'où M. Ghediri puise-t-il sa force et sa témérité pour prétendre avec autant de certitude et de confiance, à la magistrature suprême ? Serait-il le candidat de l'Armée ou tout simplement un "lièvre" choisi par le système pour crédibiliser cette échéance et pallier l'absence de sérieux candidats concurrents à celui du régime ? Ni l'un ni l'autre, répond-il. Aussi, il nie être le candidat de l'Armée. Il compte plutôt sur le soutien du peuple qui, à ce stade, ne le connaît pas encore assez, au vu de sa carrière jusque-là exclusivement militaire. "Mon soutien est plus grand et plus puissant ; je compte sur le soutien du peuple", a-t-il soutenu. Le général à la retraite n'a pas peur, non plus, de la crise économique, souvent mise en avant par les hommes politiques "de métier".
Pour lui, la crise que traverse le pays serait d'abord et avant tout politique. "La crise n'est pas économique, mais politique. Tous les problèmes que connaît le pays sont générés par la corruption politique", a estimé le général-major à la retraite qui ne semble pas se soucier de l'écueil des signatures à collecter pour aller à la conquête des voix du peuple à l'occasion de la campagne électorale.
Bio-express
Ali Ghediri a saisi l'occasion de son passage hier au Forum
de Liberté pour distribuer un document où il a résumé son cursus et son parcours professionnel et rendu public son patrimoine. Nous publions ci-dessous les informations contenues dans ce document.
Parcours
Nom : Ghediri
Prénom : Ali
Né le 6 janvier 1954 à Ouenza
Fils de Mohamed et de Hadidane Fatma
Situation matrimoniale : marié, père de 3 enfants.
Epouse : retraitée
Etudes primaires et collège : école Emir-Abdelkader, Ouenza.
Etudes secondaires : lycée Mahmoud-Benmahmoud, Guelma.
Etudes supérieures : Ecole supérieure militaire des ingénieurs de la marine de Saint-Pétersbourg en Russie (ingéniorat) ; Université d'Alger (magistère et doctorat d'Etat en sciences politiques et relations internationales).
Etudes militaires : Académie interarmes de Cherchell ; Académie de l'état-major de Damas (Syrie) ; Académie de l'état-major général de Moscou (major de promotion et médaille d'or).
Patrimoine
- Un appartement à Alger que j'occupe avec ma famille.
- Une maison acquise dans le cadre d'une promotion immobilière en 2004 (EPLF) inachevée.
- Véhicule : 3 véhicules immatriculés en mon nom, dont deux utilisés par mon épouse et ma fille. Peugeot 508, Toyota Yaris (fille) et Ibiza (épouse).


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