La décision des pouvoirs publics de remettre un chèque de 6000 DA (ou un mandat pour ceux n'ayant pas de compte courant postal) à la place d'un couffin de denrées alimentaires, à l'occasion du mois sacré du Ramadhan, a été saluée par les familles nécessiteuses. Cependant, c'est un coup dur pour les fraudeurs et les fournisseurs malhonnêtes. "Avec le chèque, il y a une traçabilité claire sur le bénéficiaire. D'autre part, les fournisseurs qui trichaient sur la valeur du couffin et ceux qui écoulaient leurs stocks de produits alimentaires périmés ou presque n'auront plus l'occasion de s'enrichir sur le dos des pauvres", souligne un retraité avisé. Certes, les fraudeurs seront présents, lors de la remise des dossiers à l'APC, surtout ceux de l'informel qui n'ont ni attestation de la Cavnos ou celle de la Cnas ni fiche de paie de 18 000 DA/mois, documents exigés par les communes, et pourront se faufiler entre les mailles du filet de contrôle des APC, mais les commissions chargées de l'opération "devront assurer une enquête locale pour débusquer ces fraudeurs", fait savoir un commerçant. Ce qui est certain, à en croire des élus, c'est que le nombre des bénéficiaires du couffin de Ramadhan sera revu à la baisse cette année dans chacune des 26 communes de la wilaya d'Oran. Les abus constatés lors des précédentes opérations ainsi que la dignité bafouée des nécessiteux ont poussé l'Etat à revoir sa copie afin d'aider les citoyens dans un climat de piété et d'humilité. NOUREDDINE BENABBOU