"J'irai jusqu'au bout de cette affaire pour dévoiler les tenants et les aboutissants de cette machination contre moi." Le milieu de terrain de l'USMH, Bilel Naïli, réfute catégoriquement la sanction prise à son égard suite au contrôle antidopage effectué à l'issue du match USMH-RCR (1-0), disputé il y a vingt jours au stade du 1er-Novembre de Mohammadia. Le Harrachi se défend et révèle qu'il n'est pas concerné par le contrôle : "Je n'ai à aucun moment effectué un contrôle antidopage. Je suis resté stupéfait par cette information qui ne me concerne pas du tout. À l'issue de ce match, je suis rentré directement chez moi sans faire les analyses antidopage. Grande fut ma surprise lorsque j'ai appris hier que la LFP m'a sanctionné en raison du contrôle antidopage positif, alors que je ne l'ai pas du tout effectué. J'irai jusqu'au bout de cette affaire pour dévoiler les tenants et aboutissants de cette machination contre moi. Je suis disposé à me confronter avec celui qui a effectué les analyses. Que le médecin de la FAF compare mes urines et celles qu'il a prises sur ce joueur. Je n'ai vraiment pas encore compris pourquoi ils ont fait tout ça en touchant non seulement à moi mais aussi à ma famille." "Il faut qu'on me dise qui a fait les analyses à ma place. Je suis innocent, je ne suis pas le joueur qui s'amuse en fin de carrière à faire ce genre de pratique. J'irai au début de cette semaine chez le médecin fédéral pour justement tirer au clair cette affaire. J'étais quelque peu souffrant avant le match face à Relizane, j'ai pris le médicament Diprostène, c'est tout. J'en ai d'ailleurs informé le médecin du club. Je persiste et je signe : je n'ai jamais été contrôlé par la commission antidopage. Les urines contrôlées ne sont pas les miennes. Je les défie de me prouver le contraire. Il faut qu'ils me disent qui est ce joueur ou cette personne qui s'est fait passer pour Naïli", nie le joueur. Par ailleurs, on croit savoir selon une source proche de la commission médicale fédérale que Dr Damardji, chef de service de la lutte antidopage, va justement, dimanche, accueillir le joueur Bilel Naïli pour un autre contrôle antidopage qui s'effectuera sur place à l'infirmerie du CTN de Sidi Moussa et qui sera envoyé au laboratoire de Lausanne (Suisse) avec l'autre échantillon pour les comparer. Si bien sûr il s'avère que les urines n'appartiennent pas à Naïli, Damerdji sera dans l'obligation de notifier à Naïli les résultats définitifs des contrôles effectués à la fin du match. Si Naïli arrive à prouver que les urines ne lui appartiennent pas, ce sera un coup de massue et de crédibilité à la commission antidopage de la FAF, car Naïli avait aussi affirmé que le médecin chargé des contrôles antidopage réclame les papiers du joueur concerné. "En principe, le médecin réclame une pièce d'identité au joueur concerné par le contrôle antidopage. Il ne peut pas effectuer des contrôles sur un joueur dont l'identité ne correspond pas à celui retenu." Il faut savoir que les prix pratiqués par le laboratoire antidopage sis à Lausanne et agréé par la FIFA sont relativement élevés, puisqu'une seule analyse coûtera 250 euros. La FAF effectue annuellement près de 100 000 cas qui reviennent à 250 000 euros. L'Algérie est l'un des rares pays en Afrique, avec le Nigeria, la Tunisie et l'Afrique du Sud, qui effectue le contrôle antidopage.