Le club annabi a réussi à qualifier ses nouvelles recrues sans pour autant régler sa dette à la CNRL. Pourtant, la FAF avait promis de faire respecter la réglementation. L'affaire des 11 ex-joueurs de l'USM Annaba, dont les salaires ne sont pas payés depuis plusieurs années, n'est toujours pas réglée. Pourtant, avec la délivrance des nouvelles licences au club bônois à l'occasion du dernier mercato d'hiver par la LFP, l'on pensait que la cause était entendue. La FAF et la Ligue s'étaient en effet solennellement engagées cette fois-ci à ne pas accorder de nouvelles licences aux nouvelles recrues pour les clubs traînant des litiges au niveau de la Chambre de résolution des litiges de la FAF (CNRL). C'est le cas du reste d'un club comme l'USMH qui n'arrive toujours pas à qualifier ses nouvelles recrues faute d'avoir soldé ses comptes avec la CNRL. Pourquoi donc ces deux poids, deux mesures, sachant que l'USM Annaba avait déjà bénéficié l'été dernier de circonstances atténuantes pour ne pas dire de largesses de la part de la FAF, alors que des clubs comme le CRB, l'USMH, le RCK avaient pâti de cette situation ? En vérité, l'explication est simple : l'USM Annaba a visiblement le bras long. L'intervention du député Bahaeddine Tliba auprès de la FAF y est pour beaucoup dans ce traitement spécial et injuste de la fédération qui fait fi de sa propre réglementation et de l'équité sportive. Le président de la LFP, Abdelkrim Medouar, s'en lave du reste les mains et affirme ouvertement que c'est la FAF qui a pris la décision souveraine de soustraire le dossier de l'USM Annaba à l'application de la loi. Idem pour le président de la CNRL, Youcef Hamouda. Visiblement donc, c'est le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, qui a pris la décision lui-même de protéger le club annabi arguant que le dossier en question remonte à plusieurs années (avant son arrivée à la FAF), alors que la CNRL sous le règne de Zetchi avait statué sur des affaires qui remontent aussi à des périodes éloignées. Il faut rappeler à ce titre que la CNRL de la FAF avait dans un premier bouclé cette affaire et rendu publics ses verdicts concernant chaque joueur (montant dû) avant que la FAF ne décide de transmettre en début de saison le dossier à la commission de discipline pour lancer la procédure disciplinaire. Lundi 22 octobre 2018 : la commission de discipline de la LFP tranche en première instance dans l'affaire de l'USM Annaba déposée le 7 octobre 2018 : "La commission invite le club à régulariser la situation financière pour les 20 joueurs dans un délai de 15 jours, au plus tard le 5 novembre." Cependant, vendredi 26 octobre 2018, "la FAF accorde à l'USMAn un nouveau délai pour payer cette dette (9 milliards 600 millions de centimes), jusqu'à la fin de la saison (6 mois), et révèle également que son club pourra recruter lors du mercato hivernal". Lundi 5 novembre 2018, la commission de discipline accorde une prolongation de 15 jours à compter du 5 novembre 2018 à l'USM Annaba pour qu'elle régularise la situation financière de ses ex-joueurs et précise qu'elle met "à la disposition du club de Annaba tous les documents nécessaires afférents à cette affaire". Ce n'est plus donc 6 mois mais 15 jours. Cependant, quelques semaines plus tard, revirement de situation, la commission de discipline de la LFP sur injonction de la FAF décide de se dessaisir de l'affaire et la restitue à la CNRL. Depuis, cette dernière n'a pas avancé d'un iota dans son traitement. Entre-temps, la FAF décide de prendre langue avec le wali de Annaba pour tenter de trouver une solution à ce dossier encombrant. Le wali promet de payer (dette globale de près de 10 milliards de centimes) mais jusqu'à aujourd'hui, les 11 joueurs n'ont toujours pas été payés. Ils ne savent plus à quel saint se vouer.