Sur les 41 personnes arrêtées vendredi dernier lors de la marche contre le cinquième mandat organisée à Alger, 7 ont été placées en détention provisoire à la prison d'El-Harrach, à l'issue de leur présentation avant-hier en fin de journée devant le procureur de la République au tribunal de Sidi M'hamed. Tous les autres manifestants arrêtés ont été relâchés. Les 7 accusés écroués seront jugés dimanche 3 mars au tribunal de Sidi M'hamed. Selon Me Amar Bouchareb, les 7 personnes en détention sont accusées d'attroupement, de troubles à l'ordre public et de dégradation de biens d'autrui. "Les 41 inculpés ont plaidé non coupables de tous les faits retenus contre eux. Les accusations sont liées, entre autres, aux troubles à l'ordre public ou aux actes de vandalisme", expliquera Me Bouchareb. Il faut savoir que trois dossiers des services de police ont été transmis, dira-t-il, à la justice concernant les arrestations opérées vendredi lors de la grande mobilisation populaire contre le cinquième mandat. Signalons enfin que les manifestants interpellés dimanche après-midi à la place Audin après l'appel du mouvement Mouwatana ont tous été libérés. À en croire Me Zoubida Assoul qui a été pour sa part embarquée dans un fourgon cellulaire de la police avant d'être libérée en début de soirée, plus de cent citoyens venus exprimer leur contestation du 5e mandat ont été arrêtés avant d'être relâchés tard dans la soirée. "Toutes les personnes interpellées lors du rassemblement de la place Audin ont été relâchées à l'issue de la procédure de vérification d'identité et d'audition sans aucune poursuite judiciaire", précisera Me Assoul.