L'Union européenne a demandé hier "d'éviter une intervention militaire au Venezuela" et est en contact avec toutes les parties impliquées dans la crise en cours, a annoncé la porte-parole de la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini. "Il faut éviter une intervention militaire", a affirmé Maja Kocijancic lors du point de presse quotidien de la Commission européenne, alors que le président du Parlement vénézuélien, Juan Guaido, discute à Bogota avec le vice-président américain Mike Pence et avec ses alliés du groupe de Lima des mesures pour contraindre Nicolas Maduro à quitter le pouvoir. La position de l'UE a été arrêtée par les ministres des Affaires étrangères lors d'une réunion lundi dernier à Bruxelles. "Nous avons exclu de manière catégorique tout soutien de l'Union européenne ou toute acceptation à l'égard d'une escalade militaire au Venezuela", avait annoncé Federica Mogherini à l'issue de cette réunion. "Nous avons averti de manière claire que nous ne soutiendrons pas et que nous condamnerons fermement toute intervention militaire étrangère" a informé dimanche le chef de la diplomatie espagnole Josep Borell dans un entretien à l'agence Efe. L'Union européenne réclame "une solution pacifique et démocratique au Venezuela (...) qui exclut évidemment le recours à la force" et travaille en ce sens au sein du groupe de contact international, a rappelé hier la porte-parole de Mme Mogherini. Pour rappel, Washington a ouvertement affiché son intention d'intervenir au Venezuela pour évincer Maduro du pouvoir et placer Juan Guaido qui s'est autoproclamé chef d'Etat par intérim, plongeant le pays dans une nouvelle crise politique. "Les Etats-Unis vont passer aux actes contre ceux qui s'opposent à la restauration pacifique de la démocratie au îVenezuela. Maintenant, le temps est venu d'agir pour soutenir les besoins du peuple vénézuélien désespéré", avait écrit le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo sur Twitter.