La Grande-Bretagne, désireuse de convier à Londres de hauts responsables palestiniens interdits de voyage par le Premier ministre israélien Ariel Sharon, devra finalement se contenter mardi d'une “conférence téléphonique”, tentant de sauver la face après le camouflet infligé par Israël. Le Premier ministre britannique Tony Blair avait invité à l'origine des représentants palestiniens, du quartette (Etats-Unis, Europe, Onu, Russie), d'Egypte, d'Arabie Saoudite et de Jordanie à se joindre à cette conférence sur la réforme de l'Autorité palestinienne. Mais le chef de la diplomatie Jack Straw a annoncé vendredi dernier qu'il mènerait “une conférence téléphonique mardi avec de hauts responsables de l'Autorité palestinienne et de la société civile palestinienne, dont le ministre de l'Information Yasser Abed Rabbo, le ministre de la Coopération internationale Nabil Chaath et le ministre des Finances Salam Fayad”. Quant aux participants encore susceptibles de faire le déplacement à Londres pour une conférence initialement qualifiée d'“internationale”, Londres restait dans le flou complet vendredi soir. Le seul nom évoqué était celui du représentant de l'Autorité palestinienne en Grande-Bretagne, Afif Safieh. “Le Premier ministre et moi-même rencontrerons aussi des participants ici (à Londres) dont le délégué général palestinien Afif Safieh”, a précisé le chef de la diplomatie britannique, dans un communiqué. M. Straw se contentait d'évoquer des discussions avec des “partenaires internationaux sur la façon de donner un nouvel élan à la réforme palestinienne”.