L'Algérie envisage, dans un avenir proche, d'exporter son électricité vers la Libye. Cette question, estime Mohamed Arkab, P-DG de Sonelgaz, fait l'objet, actuellement, d'études techniques et commerciales, afin d'évaluer la faisabilité de l'installation de lignes électriques de 400 kilovolts entre l'Algérie et la Libye qui vont porter la distribution globale à 2 000 kilovolts d'électricité. Une fois validé, ce projet se réalisera en partenariat avec les Libyens. Le groupe Sonelgaz a signé, hier, dans ce sens, un protocole d'accord avec la société libyenne General Electricity Company (Gecol) pour la mise en place d'une relation commerciale forte et durable dans la production d'électricité. Le principal objectif assigné donc à ce partenariat est l'exportation de l'énergie électrique vers la Libye. Dans cet accord, l'on évoque aussi l'assemblage et la mise en service de centrales de production d'électricité tous types et formats confondus. Il est, de ce fait, prévu la connexion du réseau électrique libyen avec celui de l'Algérie. Les sociétés, filiales du groupe Sonelgaz, vont, conformément à cet accord, se déplacer prochainement en Libye pour assurer des missions de maintenance des centrales de production et la réparation de pièces de rechange nobles des équipements dont les turbines à gaz ou à vapeur. "Il s'agit d'un partenariat gagnant-gagnant entre les deux entreprises avec en sus un transfert de technologie. Grâce à leur maîtrise, à leur savoir-faire et à leur l'expérience, qu'elles ont acquis depuis des années, nos filiales spécialisées établiront sur place un diagnostic des appareils de production électrique et traceront ensuite un programme de maintenance", explique Mohamed Arkab en marge de la cérémonie de signature de l'accord. Les unités désignées par Sonelgaz seront ainsi chargées du commissioning, de la mise en service des centrales électriques et de leur exploitation. Un bilan des dégâts enregistrés par les structures électriques libyennes, après la guerre civile et autres perturbations qu'a connues le pays depuis 2011, sera, au préalable, effectué. Un programme de formation sera, en outre, mis en œuvre au profit des cadres de l'entreprise Gecol dans différents domaines liés à la production et la distribution de l'électricité et à l'exploitation et la maintenance des centrales. "Nous allons, par la suite, projeter, d'un commun accord avec nos frères libyens, la réalisation de réseaux de haute et de très haute tension et la distribution de l'énergie électrique en Libye. Les discussions, à ce sujet, datent d'une année et demie. Nous sommes en train de négocier avec notre partenaire libyen pour créer ensemble un partenariat dans la production de l'électricité en Libye", indique M. Arkab qui met en exergue la capacité de l'entreprise qu'il dirige à réaliser des centrales en urgence dans un délai qui ne saurait dépasser les 30 ou 45 jours. Pour M. Arkab, la situation sécuritaire en Libye est "bien étudiée puisque nous travaillons dans le cadre de cette coordination entre les deux nations". Une chose est certaine, Sonelgaz, avoue son P-DG, commencera par un premier contrat dans la maintenance dont le montant sera connu prochainement. Hier après-midi, une réunion entre les deux partenaires a été fixée dans le but d'"aborder les détails du protocole d'accord qui sera suivi par la signature de plusieurs accords".