Le président vénézuélien, Hugo Chavez, a annoncé vendredi dernier que les militaires se préparaient à prendre le contrôle des usines et des stocks alimentaires, car on essaie d'“assassiner par la faim le peuple vénézuélien”. “Je ne permettrai pas que le peuple meurt de faim”, a affirmé avec force le président vénézuélien en précisant qu'un plan était prêt pour “une prise de contrôle militaire” des usines de produits alimentaires et des entrepôts, dans un discours télévisé depuis San Carlos, à environ 200 km au sud-ouest de Caracas. Au 40e jour de la grève lancée par l'opposition contre Hugo Chavez, des produits alimentaires ont disparu des magasins, notamment la farine de maïs nécessaire à la préparation du plat de base vénézuélien, la arepa, une sorte de crêpe. D'autres sont presque en rupture de stock, comme le riz. “Nous avons dû importer de la viande du Brésil, des aliments et du lait de Colombie, du riz de République dominicaine”, a poursuivi le président Chavez. Le président avait déjà fait appel à l'armée pour garantir la distribution d'essence et le contrôle de l'industrie pétrolière.