Des centaines de lycéens et de collégiens ont aussi battu le pavé hier, mais cette fois, c'est le chef d'état-major qui a été la cible des slogans. "Le peuple est avec l'ANP et non avec Gaïd Salah !", "Pas d'Al Sissi en Algérie, ici, c'est le peuple !", "Peuple solidaire, l'armée dans les casernes !", pouvait-on lire sur des pancartes brandies par les lycéens. Réitérant leur refus des Bedoui, Bensalah et Belaïz, les manifestants ont exigé "la dissolution de l'APN et du Sénat et l'élection d'une Assemblée constituante". "Système révolu, jeunesse résolue", "Restons unis, ce n'est pas fini", scandaient les manifestants qui restent attachés à la revendication de la révolte populaire, à savoir le départ de tout le système. Ils se sont retrouvés sur la place du centre-ville et ont sillonné les artères de la ville pour réclamer le départ de Bensalah, issu du système Bouteflika. Ils ont scandé "Les étudiants en colère", "Le changement est nécessaire", "Algérie libre et démocratique" et "L'armée et le peuple sont frères". Ils ont aussi arboré des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Bensalah dégage, le peuple ne veut ni de toi ni de Belaïz", "Nous désignons le président" et "Mafia dégage". Ils étaient plus d'un millier entre lycéens et collégiens accompagnés de quelques jeunes du mouvement associatif à marcher pour faire entendre leur voix. Vers midi, les manifestants se sont dispersés dans le calme. E. Yacine