Des centaines de manifestants entre femmes, hommes et enfants ont battu le pavé ce vendredi et, là encore, c'est le chef d'état-major qui a été la cible de slogans hostiles. «Le peuple est avec l'ANP et non avec Gaïd Salah !», pouvait-on lire sur des pancartes brandies par les manifestants. Réitérant leur refus des trois grands B : Bedoui, Bensalah et Belaïz, les manifestants ont exigé «la dissolution de l'APN et du Sénat et l'élection d'une Assemblée constituante». «Système révolu, jeunesse résolue», «Restons unis, ce n'est pas fini», scandaient les manifestants qui restent attachés à la revendication de la révolte populaire, à savoir le départ de tout le système. Ils se sont retrouvés au niveau de la place du centre-ville et ont sillonné les artères de la ville pour réclamer le départ de Bensalah, Bedoui et Belaïz, issus du système Bouteflika. Sortis plus nombreux que jamais, ils étaient des milliers à arpenter les rues en ce huitième vendredi de mobilisation. Malgré la forte mobilisation des citoyens, le caractère pacifique de la protestation a bien été préservé. De généreux riverains n'ont d'ailleurs pas hésité à déposer des fardeaux de bouteilles d'eau tout le long de la rue Mohamed-Khemisti pour que les marcheurs puissent se désaltérer. A. Rahmane