Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Hassan Rabhi, a affirmé, hier à Alger, que les services de sécurité "n'ont reçu aucune instruction" de réprimer les marches populaires. "J'atteste que les services de sécurité n'ont reçu aucune instruction de la part du gouvernement ni des cercles dirigeants à l'effet de réprimer les marches". En outre, M. Rabhi a qualifié le discours de Gaïd Salah de "décisif", estimant que celui-ci "avait certainement des informations sur la base desquelles, il a parlé de ce dossier, sans omettre le rôle de la justice dans le traitement de ce genre d'affaires". Par ailleurs, Hassan Rabhi a fait état de la mise en place d'une commission chargée de la distribution de la publicité sur la base de "la transparence et de l'égalité". Evoquant les dotations publicitaires, M. Rabhi a assuré que le secteur examinera les dossiers et arrêtera les dotations en fonction des cas. Concernant "l'effacement" des dettes de certains médias, M. Rabhi a démenti toute instruction donnée en ce sens. Néanmoins, le ministre s'est dit "entièrement disposé à les aider (titres endettés) à travers l'examen des possibilités de prolonger les délais de paiement de manière à préserver les postes d'emploi". Concernant l'abstention de certains présidents d'Assemblées populaires communales d'engager le processus du scrutin présidentiel prévu le 4 juillet prochain, M. Rabhi a déclaré que "suivant leur logique, en refusant de coopérer avec l'administration centrale pour réunir les conditions appropriées au déroulement de cette élection qu'ils qualifient d'illégitime, ils se mettent eux-mêmes en situation illégitime, étant donné qu'ils sont issus d'élections dont la légitimité est contestée par certains". Quant aux magistrats appartenant au Club des juges (non agréé) qui ont annoncé leur refus de superviser la prochaine présidentielle, le ministre a souhaité qu'ils "se conforment aux exigences de leur profession en termes de modération, de sincérité et de souci de veiller à l'application de la loi". R. N.