Hier, les Bordjiens et les M'silis sont, de nouveau, descendus dans la rue pour dire leur refus clair des manœuvres du pouvoir et dire "Dégage" à tout le système. À Bordj Bou-Arréridj comme à M'sila, même si le nombre de manifestants était difficile à établir en l'absence de chiffres officiels, la mobilisation a été aussi impressionnante que celle de vendredi dernier, jugée exceptionnelle par les médias et les analystes algériens et étrangers. La violation des franchises universitaires survenue à la Faculté de droit de l'Université d'Alger et la sortie du porte-parole du gouvernement de Noureddine Bedoui ont été la cible des manifestants à l'occasion de cette nouvelle journée de grande mobilisation de la rue contre les tenants du maintien du régime en place. "Bouteflika est parti, Tayeb Belaïz est parti, mais il faut maintenir la pression jusqu'à ce qu'ils partent tous, c'est-à-dire Bensalah, Bedoui, ses ministres et les deux Chambres parlementaires", réclament les manifestants interrogés dans la rue. "Que veut faire Bensalah en appelant à des consultations lundi prochain ?", se demandent les manifestants. "Il est illégitime à nos yeux et tout ce qu'il va faire est illégitime", ajoutent-ils. "Le peuple ordonne à l'armée d'arrêter le gang", "On ne veut pas de la conférence et tous ceux qui y vont sont des traîtes au hirak", pouvait-on lire sur des pancartes brandies par une foule compacte.