Aucune attribution de logements, toutes formules confondues, n'a été opérée depuis juin 2014. Des sit-in réunissant des centaines de citoyens ont été observés ces derniers jours devant le siège de la daïra de Guelma et celui de la wilaya pour revendiquer l'affichage des listes des bénéficiaires de logements sociaux. Concernant la ville de Guelma, aucune attribution de logements, toutes formules confondues, n'a été opérée depuis juin 2014, date à laquelle avait été placardée la liste de plus de 1 230 heureux candidats qui furent destinataires, en décembre de la même année, de pré-affectations. Cependant leur attente fut longue et pénible car les aménagements indispensables traînaient pour des raisons inexpliquées et les raccordements aux réseaux d'assainissement, d'eau potable, d'énergie électrique et gaz de ville n'étaient pas finalisés . L'ancienne wali avait pris le taureau par les cornes, dès son installation en septembre 2015, pour concrétiser graduellement la remise des clés des appartements neufs à plus de 3 300 familles issues de diverses communes, dont celle de Guelma. Une course contre la montre avait été engagée afin de rattraper le retard et répondre aux attentes des citoyens. Nous apprenons que des centaines d'unités implantées au Pos Sud et à la nouvelle ville sont déjà achevées et les travaux d'aménagement sont en cours pour améliorer le cadre de vie des futurs résidents. Des entreprises locales et étrangères sont à pied d'œuvre pour parachever le programme de l'habitat qui demeure une priorité pour les responsables locaux. D'autre part, des milliers de logements AADL sont en voie de réalisation sur le site de Hadjar-Mengoub (Guelma), de djebel Ancel (Oued-Zenati ) et à Bouchegouf, et ce sont essentiellement des sociétés étrangères qui les pilotent. De nombreux citoyens qui ont déposé leurs dossiers voilà des années auprès de la daïra de Guelma attendent avec angoisse l'affichage de nouvelles listes de bénéficiaires de logements sociaux car persuadés qu'ils remplissent les conditions requises, à savoir ressources mensuelles inférieures à 24 000 DA et conditions actuelles d'hébergement lamentables. Un père de famille nous confie : "J'ai 4 enfants, je perçois 21 000 dinars par mois et mes proches me dépannent depuis six ans dans une masure qui menace ruine. À quand la fin de notre calvaire ?" D'autres abondent dans le même sens en soulignant qu'ils ont épuisé leurs économies et bradé leurs bijoux puisque la sous-location atteint au bas mot 24 millions de centimes chaque année ! D'autre part, les candidats au logement AADL 2 avaient finalisé les dossiers requis qu'ils aient transmis sous pli recommandé à l'APC de Guelma, au début de l'année 2018. C'est toujours le silence radio sur cette formule qui avait pourtant été médiatisée à l'époque. Brandissant des banderoles et des pancartes, des candidats au logement crient leur colère et leur désarroi et certains affirment que faute de logement, ils sont condamnés au célibat ! HAMID BAALI