Israël envisage un retrait total de ses troupes de la bande de Gaza d'ici deux mois, y compris de la frontière avec l'Egypte, après l'évacuation des colonies, à partir du 17 août, tandis que les opposants au retrait s'apprêtent à relancer leur campagne la semaine prochaine. Ces derniers ont appelé, hier, à une manifestation massive le 2 août, dans la ville de Sderot, dans le sud d'Israël, qui a été la cible de nombreux tirs de roquettes. Le ministre israélien de la Défense, Shaoul Mofaz, a déclaré qu'il n'y aurait plus de militaires israéliens dans la bande de Gaza, d'ici à quelque deux mois, dans une interview publiée hier par le quotidien Yediot Aharonot. Il a confirmé que l'armée israélienne quitterait le couloir dit de “Philadelphie”, qui longe la frontière de la bande de Gaza avec l'Egypte, au moment où elle se retirerait de tout ce territoire. “Je n'ai pas l'intention de maintenir des forces sur le couloir de Philadelphie. Je ne laisserai pas là-bas une enclave” israélienne, a-t-il dit. “En ce qui me concerne, nous serons hors de ce couloir lorsque l'évacuation sera achevée, avant le Rosh Hashana”, le nouvel an juif, début octobre. Le Premier ministre par intérim, Ehud Olmert, a également déclaré, hier aux journalistes, être en faveur d'un retrait de la zone frontalière estimant qu“'il s'agissait d'un risque calculé qu'il fallait prendre”. Selon le ministère de la Défense, un accord devrait être signé la semaine prochaine avec l'Egypte aux termes duquel celle-ci déploiera 750 soldats le long du couloir. Le général de réserve Amos Gilad, conseiller politique au ministère de la Défense, doit se rendre, la semaine prochaine en Egypte, pour tenter de finaliser l'accord en question, après quoi il devrait encore être approuvé par le gouvernement et le Parlement.