Le deuxième salon régional des arts plastiques, organisé à l'école Khelfellah-Amar, du chef-lieu de wilaya de Jijel, vient de fermer ses portes, en beauté, avec la participation de près de 31 artistes qui sont venus de 8 wilayas entre autres Béjaïa, Constantine, Sétif et Jijel. Initié par l'association Cale, en collaboration avec la direction de la culture, cet événement, qui connaît depuis des années une bonne affluence, a suscité cette fois un intérêt particulier. Valoriser l'art plastique ou du moins le redynamiser en invitant ces artistes, est le défi presque insensé que s'est lancé le président de l'association. Ce dernier qui , lui-même, taquine la peinture, trouve qu'il n'y a rien de plus excitant que de consacrer son temps à participer à la relance de la vie culturelle qui a besoin de toutes les énergies créatives pour retrouver un lustre à sa dimension. L'art plastique se trouvant au creux de la vague, il va sans dire que pour le président de l'association le fait de s'ouvrir aux amateurs comme aux professionnels est déjà une forme de contribution qui lui procure un énorme plaisir. Parmi les participants, Haine Chehla, née à Jijel, en 1980 et à un âge précoce (13 ans), découvrit la passion du dessin. Découverte lors des expositions collectives, elle participe à plusieurs expositions régionales et nationales. “J'ai toujours cherché à reproduire le charme discret des lieux qui suscitent en moi d'énormes sensations”, aime-t-elle répéter. Ses différentes participations à ces expositions collectives ont fait découvrir au public un univers de couleurs gaies, à la beauté simple et ô combien nostalgiques. Chehla souhaite que tous les artistes plasticiens de Jijel soient encouragés par les responsables locaux, afin d'émerger. Le taux de fréquentation du salon va en augmentant chaque année et ce qui est remarquable c'est que les visiteurs viennent de plus en plus en famille. Cet intéressement aux toiles authentiques est le meilleur gage de réussite pour cet espace culturel. Tous les styles ou tendances y sont représentés, allant du figuratif au naïf, en passant par les écoles les plus classiques. Des artistes ayant pignon sur rue côtoient les nouvelles générations qui sortent généralement des Beaux Arts. Ainsi, on peut admirer les tableaux de Abdellaoui, Abarha, Mekircha, Boutba aux côtés de ceux de Hloulou et Khiari. Mourad Bouchama