La société sportive par actions (SSPA) de l'USM Bel-Abbès souffre d'un déficit financier estimé à près de 180 millions de DA causant un énorme préjudice à ce club de Ligue 1, a-t-on appris hier de sa direction. Les entrées financières provenant des sponsors et des subventions allouées par les autorités locales ainsi que les pouvoirs publics représentés par le ministère de la Jeunesse et des Sports ne dépassent pas 170 millions DA, alors que les dépenses avoisinent souvent 330 millions DA, a-t-on précisé de même source. Cette situation engendre à chaque fin de saison sportive des dettes énormes auprès de différents opérateurs et surtout auprès des joueurs. Ces derniers saisissent souvent la CRL (Chambre de résolution des litiges) pour être rétablis dans leurs droits. À l'arrivée, l'USMBA se retrouve avant chaque début de saison exposée à une interdiction de recrutement imposée par la fédération algérienne de la discipline. C'est le cas du reste actuellement en prévision de la saison à venir. Par ailleurs, la formation de la Mekerra a failli en payer le prix fort lors de l'avant-dernier exercice, après que deux anciens joueurs étrangers aient déposé plainte à la Fédération internationale de football (FIFA) pour n'avoir pas été régularisés. Il a fallu que la FAF s'acquitte en devises des dettes des deux joueurs en question pour éviter au club de l'Ouest une ponction de points qui allait l'envoyer au purgatoire. Au fil des années, les dettes de l'USMBA ne font que s'accumuler, exposant cette formation à un avenir incertain. Cet état de fait explique, estiment les observateurs, l'instabilité chronique régnant aux commandes du club. Le changement des présidents se poursuit après la démission de Abdelghani El-Hennani, actée il y a quelques jours, après un exercice tumultueux au terme duquel El-Khedra a failli descendre en Ligue 2. À présent, c'est le président du club sportif amateur (CSA/USMBA), Abbès Morceli, qui gère la période transitoire en attendant la désignation d'un nouveau patron de la SSPA. D'aucuns dans la ville pensent que le salut du club passe par la désignation d'une entreprise publique pour le prendre en charge. Une revendication que ne cessent de réitérer les supporters à travers des marches organisées depuis la fin de la saison en direction du siège de la wilaya.