Maître Aouicha Bakhti, membre du collectif des avocats et membre du Réseau de lutte contre la répression, a estimé que "la justice n'a trouvé que le drapeau amazigh qu'ils n'ont pas nommé d'ailleurs lors des auditions. C'est le rapport de la police qui avait mentionné l'atteinte à l'unité nationale et à l'emblème national. Donc, le procureur n'a repris que ce qui avait été mentionné sur ledit rapport. Après, il fallait trouver un artifice juridique durant l'instruction à travers l'article 79 du code de procédure pénale et de qualifier de crime le port de l'emblème amazigh. Du coup, les peines peuvent aller de 1 à 10 ans de prison". Selon Me Bakhti, la défense va faire appel dès demain matin, car il n'y a, à aucun moment, eu atteinte au drapeau algérien, affirmant qu'il y avait des personnes qui avaient deux drapeaux et qui ont été arrêtées. "À ce rythme-là, c'est l'appartenance à l'Algérie qui les dérange puisqu'on arrête les gens pour leur appartenance culturelle. Le Réseau de lutte contre la répression est là aussi pour apporter tout le soutien moral à ces prévenus."