Encore une fois, les citoyens de Boumerdès sont sortis pour revendiquer un changement du système politique. Ce dix-neuvième vendredi de contestation a été marqué à Boumerdès par de nouvelles revendications, notamment la libération des détenus emprisonnés pour avoir brandi le drapeau amazigh. Etant conscients des tentatives du régime de vouloir affaiblir la contestation par la division, les manifestants ont adressé un message fort en émotion aux actuels tenants du pouvoir : "Qbayli, Âarbi khawa khwa wa el Gaïd Salah mâa el-khawana" (Kabyle et Arabe sont frères). De leur côté, des femmes ont participé à la marche en tenue traditionnelle, à savoir la robe kabyle, une façon pour elles d'afficher leur identité berbère tout en défiant le pouvoir. La marche s'est déroulée sous une forte présence policière, jamais constatée depuis le début de la contestation. En effet, des policiers munis de matraques et pas moins de dix véhicules de la police ont accompagné la procession. Les manifestants, tout au long de leur marche, ont réclamé la libération de Billal Bacha, l'enfant de Naciria, incarcéré vendredi dernier par les forces de l'ordre. Encore une fois, les manifestants ont démontré leur attachement à l'instauration d'un Etat civil. "Daoula madania, machi âaskariya."