Le parti appelle les tenants du pouvoir politique actuel à cesser de recourir à la violence pour dissuader les Algériens de leur idéal, à savoir un véritable changement politique. à la veille du 21e vendredi révolutionnaire, le Front des forces socialistes revient à la charge pour réitérer son soutien "indéfectible" et son attachement "profond" aux aspirations du peuple algérien et, du coup, dénoncer la politique de répression "brutale" érigée en règle dans la gestion des manifestations pacifiques. Dans un long communiqué transmis hier à la rédaction, le premier secrétaire du FFS, Hakim Belahcel, a affirmé que son parti continuera à plaider la cause des Algériens qui battent inlassablement le pavé, chaque vendredi et chaque mardi, pour "exprimer leur forte détermination à arracher leur droit à l'autodétermination et à la liberté" et instaurer ainsi une nouvelle ère démocratique dans le pays. Alors que les décideurs du pays continuent à afficher "mépris et arrogance à l'encontre des aspirations légitimes du peuple algérien", le parti du FFS appelle les tenants du pouvoir politique actuel à cesser de recourir à la violence pour dissuader les Algériens de leur idéal, à savoir un véritable changement politique. "Ils étaient lors du 20e vendredi, un 5 Juillet, jour anniversaire de l'Indépendance nationale, des millions d'Algériennes et d'Algériens à braver la canicule et la répression brutale qui s'est traduite par plusieurs arrestations arbitraires de manifestants et un comportement violent des forces de l'ordre", indique-t-on dans la déclaration en question, puisque ces derniers vendredis de contestation sont ponctués par des arrestations arbitraires de jeunes manifestants qui, venus braver "la canicule et la répression brutale", demandent le départ de tous les symboles du régime politique. Par la même occasion, le vieux parti de l'opposition ne manquera pas de dénoncer une nouvelle fois les agissements du "pouvoir réel" qui persiste à "tourner le dos aux revendications populaires et à s'opposer à tout changement pour une véritable alternative démocratique". Lequel "pouvoir" se targue d'avoir fait une offre de dialogue, que le FFS qualifie "de manœuvrière et de restrictive", et qui n'est rien d'autre qu'"une mystification de plus qui ne vise qu'à gagner du temps pour sauver le régime". D'autant que pour le FFS, l'"offre en question" ne fait aucune allusion à l'apaisement tant réclamé par le peuple. "Pis encore, le pouvoir en imposant ce simulacre de dialogue, ne fait que valider un coup de force électoral en organisant un scrutin présidentiel à brève échéance." Dans le même registre, le parti considère, après l'expiration du délai constitutionnel de l'intérim d'Abdelkader Bensalah, que "la décision arbitraire de prolonger le mandat du chef de l'Etat est illégale et constitue un coup de force contre la volonté populaire. Aucun fondement constitutionnel, ni aucun texte de loi ne prévoient ce vide juridico-politique". Le FFS rappelle qu'il reste toujours engagé dans une initiative politique pour une véritable alternative démocratique, puisque "toute autre démarche politique qui ignorerait l'exigence de la libération immédiate et sans condition de tous les détenus politiques et d'opinion, dont le moudjahid Lakhdar Bouregâa, et qui ne prendrait pas en considération les revendications populaires plusieurs fois exprimées, notamment le départ des symboles du régime, serait vouée à l'échec".