Le conseiller instructeur près la Cour suprême a placé, jeudi dernier, sous contrôle judiciaire l'ancien wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, dans le cadre de l'enquête qui concerne le patron du groupe Tahkout, Mahieddine Tahkout. Selon un communiqué du procureur général près la Cour suprême, le mis en cause est inculpé pour octroi d'indus avantages lors de la passation d'un marché en violation des dispositions législatives et réglementaires, abus de fonction délibéré par un agent public en violation des lois et réglementations, conflit d'intérêt, corruption lors de passation de marchés publics et dilapidation de deniers publics. À l'issue de son audition, le prévenu s'est vu retirer son passeport, assorti de l'obligation de se présenter, une fois par mois, devant le conseiller instructeur. Frappé d'une interdiction de sortie du territoire national (ISTN), l'ex-wali d'Alger a été entendu sur des faits à caractère pénal et consignés dans le rapport d'enquête instruite par la section de recherche de la Gendarmerie nationale de Bab Jedid d'Alger. C'est la deuxième fois que le mis en cause est placé sous contrôle judiciaire dans le cadre des enquêtes diligentées dans le cadre de la lutte contre la corruption et directement liées à l'homme d'affaires Mahieddine Tahkout. Au mois de juin dernier, le prévenu avait été cité dans l'affaire Ali Haddad. Au début du mois de juin dernier, le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed avait placé sous mandat de dépôt à la maison de rétention d'El-Harrach dix-neuf personnes, dont Mahieddine Tahkout, son fils Bilal, ses deux frères Rachid et Hamid et placés sous contrôle judiciaire sept autres prévenus, alors que dix-neuf autres prévenus avaient bénéficié de la liberté provisoire. Les mis en cause étaient notamment poursuivis pour incitation d'agents publics à exploiter leur influence réelle ou supposée dans le but de bénéficier de privilèges indus, blanchiment d'argent, détournement de biens produits de revenus criminels de corruption en vue de dissimuler leur origine illicite à la faveur d'un groupe de malfaiteurs, bénéfice du pouvoir et de l'influence des agents de l'Etat, des collectivités locales, des entreprises et institutions publiques soumise au droit public, d'entreprises économiques publiques, d'établissements à caractères industriel et commercial (Epic) durant l'établissement de contrats et de transactions en vue d'augmenter les prix et de modifier en leur faveur la qualité de la matière, des services et de l'approvisionnement.