Dans le cadre du développement du secteur de l'hydraulique, un important programme d'investissement a été consenti dont l'objectif principal demeure la satisfaction des besoins en eau des populations ainsi que ceux liés aux activités agricoles et industrielles. Outre cette préoccupation majeure, le schéma de développement s'appuie sur deux dispositifs indissociables et complémentaires à la première action, à savoir la poursuite des efforts soutenus visant à lutter contre les déperditions d'eau potable par la rénovation des réseaux vétustes et la préservation de cette ressource contre la pollution génératrice de maladies à transmission hydrique. La rénovation des réseaux d'assainissement présentait des points noirs pouvant engendrer des foyers d'épidémie. De grands efforts ont été déployés par la wilaya afin de mailler les grandes adductions des deux transferts Beni Bahdel-Oran et Basse-tafana-Oran à même d'assurer sans aucune rupture et en toute sécurité l'alimentation des différentes localités. Ce schéma d'approche a été également élargi aux communes côtières de Terga et Ouled El-Khihal. La liaison de ces importantes infrastructures à la future station de dessalement dont l'ouverture est prévue début 2007 (Rachghoun) et la mise à niveau des réseaux de distribution contribueront certainement à une nette amélioration en AEP. Pour l'information, le raccordement en AEP touche 98% de la population alors que certaines localités sont approvisionnées à l'aide de citernes de l'ADE qui en compte 6 alors que les 4 citernes appartenant à la direction de l'hydraulique sont destinées à alimenter la commune de Aïn El-Arba ainsi que les douars et autres localités isolées. À ce titre, lors d'une récente rencontre de l'exécutif, le premier responsable de la wilaya n'a pas été tendre envers les responsables concernés notamment ceux de l'ADE. “On a constaté qu'il y a un problème de gestionnaires de l'ADE qu'il faudra à tout prix remettre à niveau afin de suivre le rythme des dépenses colossales destinées au secteur”, fera remarquer le wali. Ceci dit, au vu des différentes plaintes des citoyens, qui font face à un problème de distribution dans la mesure où certains quartiers à l'exemple de la cité Sorecor de Hammam Bou Hadjar voient leurs robinets couler une fois tous les 7 jours et ce, contrairement aux déclarations des responsables de l'hydraulique qui avaient une moyenne de 1j/3, le chef de l'exécutif fixa un ultimatum aux responsables du secteur pour l'établissement d'un programme de distribution pour lequel le citoyen devra être informé. Des contrôleurs devront effectuer des visites inopinées sur le terrain pour constater de visu le résultat du travail effectué. Il n'est donc pas exclu que des sanctions suivront en cas de défaillance. Pour rappel, Aïn Témouchent est alimentée de l'ordre de 50% à partir de Beni Bahdel et 50% des ressources locales. Le taux de déperdition au niveau des adductions est à 15%. Le programme global en cours comprend 35 opérations pour une autorisation de programme estimée à 2 527 827 000 DA. Notons enfin qu'un réservoir de 5 000 m3 a été réalisé au niveau de la nouvelle ville de Aïn Témouchent pour une population estimée à 10 000 habitants environ. M. LARADJ