Le comité national pour la libération de Louisa Hanoune maintient la pression sur le régime en place et exige la libération de la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), incarcérée à la prison d'El-Harrach depuis le 9 mai dernier, et de tous les détenus d'opinion. "Au moment où le régime en place parle de dialogue, il mène une politique répressive contre tous ceux et toutes celles qui réclament son départ, jette en prison sous divers prétextes des dizaines de citoyens pour délit d'opinion et ferme médias et espaces de débat à toutes les voix qui le contrarient", a constaté le comité dans un appel rendu public hier. "Nous appelons tous les partis, syndicats, organisations des droits de l'Homme, citoyens attachés à la démocratie, à exprimer clairement et fermement l'exigence démocratique de libération de Louisa Hanoune, de Lakhdar Bouregâa, de tous les détenus d'opinion et l'arrêt immédiat de tous les actes répressifs et liberticides", a indiqué le comité dans un appel rendu public hier. "À ceux et à celles qui ne se sont pas encore exprimés sur ces atteintes intolérables au multipartisme, à la liberté d'expression et de manifestation, nous disons : ‘Manifestez-vous !' Agissons ensemble par tous les moyens de la démocratie car, à travers l'injustice que subissent un responsable d'un parti politique, un moudjahid et des jeunes, c'est la révolution du 22 février qui est attaquée et qu'on veut faire avorter", a encore insisté le comité, pour qui "la criminalisation de l'action politique et le délit d'opinion constituent une grave dérive antidémocratique et ouvrent la voie à tous les dérapages".