Dans ce dossier, certes épineux, le ministère de la Jeunesse et des Sports a gravement manqué à ses responsabilités. Finalement la formation de l'USM Alger, l'un des deux représentants algériens en Ligue des champions d'Afrique (avec la JSK), prendra bel et bien part au tour préliminaire. Le prétendant au rachat du club, le Groupe Al Hayat Petroleum, est intervenu dimanche pour débloquer la situation et assurer le financement des frais de déplacement du club au Niger. En effet, dans un communiqué publié sur son site officiel, l'USMA indique : "La direction de l'USM Alger est très honorée d'annoncer que le Groupe Al Hayat Petroleum s'est engagé à assurer des frais de déplacement du club à Niamey (Niger) pour le match comptant pour le tour préliminaire de la Ligue des champions. Al Hayat Petroleum est le groupe qui compte investir et racheter les actions de l'ETRHB et devenir actionnaire majoritaire du club. En dépit du fait que les signatures ne se sont pas encore faites, Al Hayat Petroleum, à travers son conseiller général, M. Wahab Rahamnia, a pris attache avec la direction pour assurer le voyage à Niamey. La direction de l'USMA tient à remercier le Groupe Al Hayat Petroleum pour cette initiative qui permet à l'USMA d'éviter de déclarer forfait." L'USMA confirme que "l'équipe allait déclarer forfait en raison du blocage du compte bancaire du club, et son incapacité à assurer les frais du déplacement, d'autant plus que les autorités qui avaient promis de s'occuper de ce déplacement n'ont malheureusement pas tenu leurs engagements", allusion faite aux promesses du ministre de la Jeunesse et des Sports, Raouf Bernaoui, qui s'était engagé à intervenir dans ce dossier concernant un représentant algérien dans une compétition internationale. La loi oblige du reste le MJS à assurer au moins 50% des frais de participation. C'est là un manquement grave à des responsabilités définies par la loi. Cependant, le cas de l'USMA pose un problème de fond : voilà un club qui parvient à obtenir un accord inespéré avec un acquéreur en dépit de sa situation largement déficitaire, mais qui n'arrive pas à concrétiser en raison d'un blocage administratif non assumé par les pouvoirs publics. Aucune autorité algérienne ne s'est exprimée sur le sujet créant une situation de blocage à travers le gel des comptes du club. Craignant sans doute de voir l'argent de la cession aller dans les caisses des Haddad dont le frère aîné, Ali Haddad est actuellement en prison, les autorités sont incapables de trouver des solutions qui ne mettent pas en péril l'avenir de l'USMA.