De nombreux commerçants et boulangers réquisitionnés durant la fête du sacrifice à travers la wilaya de Tlemcen, n'ont pas répondu à l'appel pour assurer le service minimum, a-t-on constaté sur le terrain. Pratiquement toutes les villes étaient désertes durant la matinée de la première journée de l'Aïd. Rues, artères et avenues pratiquement désertes, magasins et boutiques hermétiquement fermées, circulation quasi inexistante…. Hormis quelques commerçants qui ont levé leurs rideaux, les citoyens ont trouvé du mal pour s'approvisionner en lait et en pain. Ce constat a été enregistré pratiquement au niveau de toute la région malgré les notifications adressées conformément à la loi 13/06 aux réquisitionnés. L'autre problème qui a aggravé la situation est le manque du transport. Les citoyens touchés dans leur amour-propre ne voyaient que du jaune. Pas de taxis. Pas de bus. Comme chaque Aïd, le transport des voyageurs fait parler de lui. Le clandestin a pris ces deux jours de l'ampleur dans toutes les régions. Cette activité informelle est devenue un mode de transport à part entière. D'ailleurs et face à la crise de transport, certaines stations ont "poussé" à travers le tissu urbain. Celles-ci qui étaient au départ improvisées sont devenues connues au fur et à mesure du temps. Malheureusement, des décors désolants s'offraient aux yeux dans les ruelles et rues qui se sont transformées en décharges. Partout les peaux de moutons étaient jetées, outre des tas de détritus, dégageant les odeurs nauséabondes. Néanmoins, cette fête, a-t-on remarqué, a été caractérisée par un vaste moment de solidarité. De nombreuses personnes démunies ont été assistées par des associations à caractère caritatif. Même la police, et comme à l'accoutumée, s'est rendue au chevet des enfants malades.