Des centaines de Skikdis, qui ne ratent pas un seul vendredi pour marquer leur présence, ont encore marché ce 26e vendredi pour surtout répondre aux derniers événements survenus sur la scène politique. Les manifestants, toutes tendances confondues, rejettent les propositions de dialogue tant que les résidus du système tiendront les ficelles du pouvoir. Les manifestants ont beaucoup plus scandé des slogans hostiles au panel et Karim Younès considéré comme l'héritier d'Ahmed Ouyahia. Ils ont scandé "Karim Younès dégage" et aussi "La hiwar, la intikhabet, hatta soukout el-îssabet" (Pas de dialogue, pas d'élection jusqu'au départ des bandits). Ils ont aussi adressé ce message : "Dites au panel du dialogue que nous sommes les détenteurs du pouvoir." Cependant, l'appel à la désobéissance ne fait pas l'unanimité puisque lorsque des manifestant ont commencé à scander des slogans en rapport, d'autres ont scandé "Silmiya, silmiya, matalibna char3ia, machi ta3jizia" (Pacifique, pacifique, nos revendications sont légitimes et non impossibles) ou encore "Nous voulons la justice et la liberté". Ils accusent aussi "el-îssaba" d'être derrière les feux de forêt et les coupures d'électricité et d'eau durant la fête de l'Aïd el-Adha. Ils ont marché le long de l'artère principale du centre-ville et ont fait une halte devant le siège de la mouhafadha du FLN pour crier encore "FLN dégage" et aussi "FLN khawana" (FLN, des traîtres). Ils n'ont cessé de crier que l'Algérie est une et indivisible en scandant "Les Algériens khawa khawa" (Les Algériens sont des frères). Un nouveau slogan est entré dans la nomenclature du hirak : "Man voti bhadi ettarika" (Je ne voterai pas de cette manière). Les manifestants se sont dispersés en entonnant des chants patriotiques, tout en promettant d'être au rendez-vous vendredi prochain. A. Boukarine