À l'initiative du collectif citoyen de la commune de Bouhamza, relevant de la daïra de Seddouk, un rassemblement de soutien aux détenus politiques et d'opinion a été organisé, hier matin, devant le tribunal d'Akbou. Munis de l'emblème national, du drapeau amazigh, de pancartes et de portraits des prisonniers de la révolution pacifique en marche, des centaines de citoyens de la Vallée de la Soummam se sont regroupés, hier matin, devant l'entrée principale de cet édifice abritant l'institution judiciaire, à Akbou. Le choix de l'endroit n'est guère fortuit, puisqu'il s'agit d'une affaire de justice, dont les prévenus ne sont autres que des détenus politiques qui croupissent toujours en prison, sans que leur procès soit encore ouvert. "Libérez la justice", "Libérez les détenus", "Système dégage", "Gaïd Salah dégage", "Ulac smah ulac", "Mazalagh d-Imazighen"… sont autant de slogans scandés à tue-tête et sous un soleil de plomb par la foule compacte. Outre les militants politiques et les animateurs du mouvement populaire du 22 février, des membres des familles de détenus originaires de la région étaient présents à ce sit-in. Parmi ces derniers figurent les parents des jeunes manifestants Tahar Oudihat et Yazid Kasmi d'Ouzellaguen, Makhlouf Bibi de Seddouk, Nacer Tessa de Béni Maouche et Khaled Ouidir de Tazmalt, arrêtés pour la plupart lors de la marche du 21 juin à Alger, après avoir brandi l'emblème fédéral amazigh.