Malgré une chaleur torride, les Mostaganémois se sont donné rendez-vous pour ce 28e vendredi consécutif, réitérant leurs revendications liées au changement du système, au départ de ses symboles et au jugement de tous les corrompus. Comme à leur habitude, les manifestants ont scandé des slogans appelant à l'édification d'un Etat de droit, à l'indépendance de la justice et à la lutte contre la corruption. Les manifestants qui ont emprunté les principales artères de la ville de Mostaganem, à l'instar de la Grande-Poste, la place de la mairie, où un important dispositif sécuritaire a été déployé, ont également exprimé leur attachement à l'unité nationale et leur rejet de toutes les manœuvres susceptibles de porter atteinte à la cohésion du peuple algérien. Brandissant le drapeau national, les citoyens ont scandé : "Djeich-chaâb khawa khawa" (Armée et peuple sont frères), "Djazaïr horra démocratia" (Algérie libre et démocratique) et "Silmia, silmia" (Pacifique, pacifique), tout en exprimant leur détermination à poursuivre ces marches jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. Des manifestants ont, pour leur part, réclamé, lors de ce 28e vendredi de mobilisation, l'urgence d'organiser une élection présidentielle "libre et transparente" pour mettre fin à la crise qui secoue le pays. La lutte contre la corruption a été vivement réclamée par les manifestants, qui ont insisté sur l'éradication de ce phénomène, appelant à juger tous les corrompus et à récupérer les fonds détournés et les biens dilapidés. E. Yacine