Après avoir dénoncé, mardi dernier, les conditions d'incarcération des détenus politiques du hirak, le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) a rendu public, dans un communiqué diffusé jeudi, le compte rendu de la visite d'une délégation de huit avocats de la défense, Mes Hamaïli Boubekeur, Lounaouci Lydia, Haddad Kamal-Azeddine, Allili Yamina, Tahi Sid Ali, Bouallag Badredine, Hallit Saïd et Smaïl Nabila, à la prison d'El-Harrach. "Les avocats membres du CNLD, ont exposé à nouveau au directeur de la prison d'El-Harrach ce problème. Ce dernier s'est engagé à régler définitivement la question", a indiqué le CNLD, non sans préciser que "les avocats ont pu arracher le droit à Samira Messouci de porter une tenue sans foulard". Pour les membres du CNLD, aucun texte de loi n'oblige une détenue au port du voile, soit pour se soigner, soit pour le jour de sa présentation devant le juge de Sidi M'hamed. Autre engagement du directeur de la prison d'El-Harrach, celui de "dépêcher une délégation médicale dans les plus brefs délais pour s'enquérir de la santé de tous les détenus d'opinion". Et le CNLD d'enchaîner : "Il s'est aussi engagé pour une prise en charge à l'extérieur de la prison, en cas de nécessité, pour les détenus qui ont besoin de soins spéciaux." Si les avocats du collectif ont, visiblement, été satisfaits des bonnes dispositions du directeur de la prison d'El-Harrach, ils ont, toutefois, tenu à dénoncer, une nouvelle fois, "les mauvaises conditions d'incarcération des détenus", tout en déplorant "le manque d'eau durant cet été, où les détenus n'ont eu droit qu'à 20 minutes d'approvisionnement par jour pendant ce mois d'août", mais aussi le fait qu'"un des détenus passe ses nuits par terre, sans lit, depuis son incarcération fin juin" et que "plusieurs détenus d'opinion se retrouvent depuis leur détention dans le même carré que les repris de justice et les condamnés". Pour ce qui est du problème de la lenteur de la procédure judiciaire, les avocats affirment qu'ils ont rencontré un juge du tribunal de Sidi M'hamed qui leur a indiqué que "toutes les greffières et les trois autres juges sont toujours en congé et qu'il est dans l'incapacité de les informer d'une quelconque date, pour l'heure", avant de s'engager à "les informer par téléphone de toute prochaine procédure". Arab C.