Le Front des forces socialistes considère que l'"injonction, sous forme de suggestion" adressée aux autorités civiles par le vice-ministre de la Défense de convoquer le corps électoral le 15 septembre prochain "aggraverait la crise et met en péril l'unité et la stabilité du pays tout en donnant prétexte à des ingérences étrangères pour préserver leurs intérêts économiques et sécuritaires". Dans une déclaration signée par son premier secrétaire national, Hakim Belahcel, le plus vieux parti de l'opposition a estimé qu'"il est encore temps que le régime se ressaisisse et réponde aux exigences légitimes de la révolution populaire du 22 février, à savoir le changement radical du régime, le départ des symboles et des représentants du pouvoir déchu et l'amorce d'une transition démocratique dans le pays". Et d'ajouter : "Si les tenants du pouvoir font preuve d'une réelle volonté politique, il est encore possible de parvenir à une solution consensuelle en s'engageant sur la voie d'un dialogue sérieux, inclusif et transparent, que les acteurs politiques et les représentants de la société civile appellent de leur vœu, tout en exprimant leur rejet du pseudo-dialogue destiné à valider ce scrutin présidentiel et leur mise en garde contre les coups de force électoraux." Le FFS, qui tient à souligner que "cette feuille de route politique, qui ne vise qu'à maintenir le statu quo et à perpétuer le régime, constitue un énième coup de force", dénonce "toute velléité du pouvoir de recourir à des mesures de pression et répression visant à intimider et à faire peur à la population pour la forcer à adhérer à cette feuille de route". Enfin, le FFS réitère son exigence de libérer tous les détenus politiques et d'opinion, ainsi que le moudjahid Lakhdar Bouregâa, membre fondateur du FFS et commandant de la wilaya IV historique.