Le Front des forces socialistes (FFS) n'accorde aucun crédit au panel de personnalités désigné par le Forum civil pour le changement et adoubé par le chef de l'Etat par intérim pour mener le dialogue. "Un pouvoir de fait vient de dévoiler une liste de six membres chargés de mener un pseudo-dialogue en vue d'imposer un scrutin présidentiel au seul profit du régime", a indiqué le FFS, dans un communiqué rendu public hier signé par son Premier secrétaire, Hakim Belahcel. Et d'enchaîner : "Le FFS considère que cette commission n'a de mandat que celui que les décideurs lui ont attribué afin d'encadrer un dialogue imposé au pas de charge." "Par ce simulacre de dialogue annoncé, les tenants du pouvoir essayent, encore une fois, de gagner du temps pour détourner la population de sa revendication principale qu'est son autodétermination", a encore estimé le parti dirigé par Ali Laskri, aux yeux duquel, les mesures d'apaisement exigées par le panel des 6 personnalités pour entamer le dialogue sont "nettement insuffisantes" et "ne peuvent, en aucun cas, cacher les manœuvres autoritaristes du régime à travers lesquelles, il vise à duper l'opinion publique nationale et internationale". Aussi, le FFS a tenu à rappeler l'"exigence de la libération inconditionnelle de tous les détenus politiques et d'opinion". "Seul un climat de confiance effectif ouvrirait la voie à un dialogue global, sérieux et transparent qui prend en compte les revendications du mouvement révolutionnaire populaire", a-t-il estimé.