Une deuxième réunion est prévue en septembre prochain. La dernière rencontre tenue entre les responsables des banques publiques et les représentants du patronat a permis, a indiqué M. Abderrahmane Benkhalfa, secrétaire général de l'Abef, de passer en revue l'ensemble des questions liées au financement de l'investissement en Algérie. Ce rendez-vous sera institutionnalisé puisqu'il y a aura des rencontres régulières entre les banques et le patronat, affirmera-t-il. Les deux parties ont décidé de tenir une deuxième réunion avant la tenue de la tripartite, soit en septembre prochain. Il a précisé que “le rapport du groupe de travail tripartite sur les relations entre les banques et les entreprises sera prêt à la fin de ce mois et sera soumis, ensuite, à la tripartite qui se tiendra en octobre prochain”. La première rencontre banques/patronat a débouché, révélera-t-il, sur plusieurs recommandations dont la nécessité d'accélérer la mise en place de la Caisse de garantie des crédits bancaires. Les deux parties ont convenu, également, de créer des guichets régionaux pour la Caisse de garantie des crédits aux PME afin de prendre en charge les doléances des opérateurs implantés en dehors de la wilaya d'Alger. Ils ont estimé que “le coût d'intervention de la Caisse de garantie des crédits aux PME ne devrait pas renchérir le coût du crédit accordé par la banque aux opérateurs économiques”. Pour M. Benkhalfa, “la mise à niveau des banques publiques doit être accompagnée par une mise à niveau des entreprises algériennes”. Et d'ajouter : “Nous avons proposé la réhabilitation des agences bancaires en leur octroyant plus de pouvoir de décision et l'amélioration de la gouvernance des banques, notamment en termes de maîtrise des risques.” Les banques publiques s'orienteront, désormais, vers le financement de crédits à moyen terme ne dépassant pas 7 ans pour ne pas alourdir le portefeuille des créances, expliquera-t-il. Les banques publiques ont consacré, selon M. Benkhalfa, 250 à 300 milliards de dinars pour le financement de l'investissement en Algérie. Ces montants couvrent essentiellement, selon M. Benkhalfa, la réalisation de nouveaux projets d'investissement et l'achat de biens d'équipement pour les entreprises industrielles. Le secrétaire général de l'Abef a indiqué que “les banques publiques disposent, aujourd'hui, d'un stock de crédits de 1 600 milliards de DA dans leur portefeuille”. Il a souligné, par ailleurs, que “l'opération de recapitalisation touchera l'ensemble des banques publiques, et son seuil variera d'une banque à une autre en fonction de leurs besoins de financement”. Cette opération permettra, selon lui, aux banques publiques d'augmenter davantage leur capacité de financement afin de répondre aux besoins du marché en termes d'investissement et d'absorber certaines créances irrécouvrables. M. Benkhalfa n'a pas donné plus de précisions sur ces créances irrécouvrables et les banques touchées par ce phénomène. L'escompte de chèque n'est pas supprimé L'escompte de chèque est considéré, selon M. Benkhalfa, comme un acte de crédit qui ne peut être généralisé pour tout le monde. Il a déclaré que “les clients signalent leurs besoins de financement à la banque et doivent le négocier au préalable avec leur agence bancaire”. Les délais d'encaissement d'un chèque varient, actuellement, entre 10 à 45 jours en fonction des régions. La mise en place du système de paiement électronique prévue en juin 2006 permettra de ramener les délais d'encaissement de chèques à 5 jours, martèlera-t-il. Faïçal Medjahed